À l’instar des deux mois précédents, la confiance des chefs d’entreprise s’est quelque peu tassée, tombant à son plus bas niveau depuis avril 2021. La confiance des chefs d’entreprise s’est dégradée dans les services aux entreprises et l'industrie manufacturière, alors qu'elle s’est améliorée dans le commerce et dans la construction.
Dans les services aux entreprises, les entrepreneurs continuent de faire preuve d’hésitation, alternant regain et perte de. Le recul de ce mois-ci est imputable à une importante révision à la baisse des perspectives relatives à la demande générale du marché. Les chefs d’entreprise se sont aussi montrés un peu plus négatifs pour ce qui est de l’évolution attendue de leur propre activité.
Le léger repli observé dans l’industrie manufacturière repose, quant à lui, sur une appréciation plus défavorable de la situation actuelle, qu’elle concerne le carnet de commandes total ou le niveau des stocks.
Dans le commerce, l’amélioration, qui intervient au terme de trois reculs, découle de prévisions plus positives de demande et de commandes auprès des fournisseurs. D’un point de vue sectoriel, le rebond de confiance a uniquement touché les commerces de meubles et de textiles.
Dans la construction, les chefs d’entreprise ont porté un regard plus positif sur les évolutions récentes du matériel utilisé et du carnet de commandes total, dont le niveau a par ailleurs été apprécié plus favorablement compte tenu de la saison.
La courbe synthétique globale lissée, qui reflète la tendance conjoncturelle sous-jacente, recule légèrement.
COURBES SYNTHETIQUES ET LEURS COMPOSANTES
AUTRES INDICATEURS DE L'ENQUETE SUR LA CONJONCTURE
Enquête trimestrielle auprès des entreprises sur les conditions de crédit – janvier 2022
Selon les entreprises, les conditions de crédit ont peu évolué en janvier
Il ressort de l’enquête trimestrielle sur l’appréciation des conditions de crédit par les entreprises, menée en janvier 2022, que les conditions générales d’accès au crédit bancaire sont restées quasiment inchangées. Le pourcentage d’entreprises qui jugent les conditions de crédit restrictives s’est ainsi élevé à 9,9 % en janvier, contre 10,1 % en octobre 2021.
Les résultats par branche d'activité révèlent que les conditions de crédit se sont uniquement durcies dans les services aux entreprises – qui reste le secteur le plus contraint –, où 15,9 % des entreprises ont perçu l’accès au crédit bancaire comme difficile, contre 14,4 % en octobre dernier. Dans l’industrie manufacturière et dans la construction, la perception de la contrainte de crédit a quelque peu fléchi.
Au niveau de la taille des entreprises, l’accès au crédit bancaire a été considéré nettement plus restrictif dans les grandes entreprises (de 250 à 499 travailleurs), leur pourcentage grimpant de 2,9 % en octobre à 10,6 % en janvier, soit un niveau comparable à celui observé pour les petites entreprises (moins de 50 travailleurs). Les entreprises de taille moyenne (de 50 à 249 travailleurs) ont également mentionné un durcissement – quoique de moindre ampleur – de l’accès au crédit. À l’inverse, les petites et les très grandes entreprises (500 travailleurs et plus) ont fait état d’un relâchement des conditions
de crédit.
Source : BNB