Le congé parental repart à la hausse

Le congé parental rémunéré repart à la hausse en 2024 par rapport à 2023. L'augmentation est particulièrement sensible chez les papas, avec une hausse de 14 %, soit presque deux fois plus que chez les mamans (+7 %)[1]. Cette tendance indique un rattrapage, réduisant l'écart entre les mères et les pères, bien que presque deux fois plus de mères prennent un congé parental (rémunéré). Plus de la moitié des parents (51 %) optent pour une réduction d'un jour par semaine, connue sous le nom de congé parental de 1/5e, qui est la plus populaire. Vient ensuite le congé parental de 1/10e, particulièrement populaire auprès des papas. Chez les mamans, le congé parental à mi-temps est la forme de congé qui connaît la plus forte croissance, afin de combiner travail et famille. C'est ce qui ressort des chiffres récents de l’ONEM, analysés pour De Zondag par SD Worx, spécialiste des ressources humaines.[2]

Près de 100 000 parents bénéficient d'un congé parental

SD Worx analyse les derniers chiffres de l’ONEM concernant le congé parental rémunéré (jusqu'à mars 2024 inclus) :

Fin mars 2024, l'ONEM a enregistré 99 764 parents utilisant le congé parental rémunéré : 63 107 mamans (63 %) et 36 657 papas (37 %). D'une part, cela représente une nette augmentation par rapport à 2018, où 65 218 parents en moyenne ont pris un congé parental chaque année : 69 % de mères et 31 % de pères. D'autre part, ces proportions montrent également que l'écart entre les mamans et les papas s'est quelque peu réduit.

La réduction d'un jour (1/5e) a le plus de succès

Plus de la moitié des parents (51 %) optent pour une réduction d'un jour par semaine. L'interruption de 1/10e est ensuite privilégiée et constitue une forme d'interruption particulièrement populaire parmi les papas. Plus de 80 % des pères (82 %) prennent une pause de 1/10e et de 1/5e, contre 64 % des mères. Les pauses à temps plein et à mi-temps ont deux fois plus de succès chez les mamans (36 %) que chez les papas (18 %).


Katleen Jacobs, Business Manager Legal Consultancy chez SD Worx : « Les pauses de 10 et 20 % sont intéressantes pour les parents qui souhaitent temporairement mieux combiner travail et famille. Dans le cadre du régime des 10 %, un parent travaille une demi-journée de moins par semaine ou une journée complète tous les quinze jours. Il s'agit souvent d'une solution pratique dans les situations de coparentalité. De plus, l'impact financier reste limité : le salaire brut du parent est recalculé à 90 ou 80 % du salaire à temps plein. La perte de salaire est en partie absorbée par une allocation de l’ONEM. Par exemple, un cohabitant perçoit une allocation mensuelle nette de 143,04 € en cas de congé parental de 1/5e. Pour un parent isolé, l'allocation de l’ONEM est plus élevée. De plus, cela n'a pas d'impact négatif sur la pension. »



1/10e de pause (une demi-journée par semaine) : le meilleur élève

La forme de congé parental de 1/10e, dans laquelle les parents prennent une demi-journée par semaine ou une journée complète tous les quinze jours, enregistre la plus forte augmentation chez les pères (+18 %). Mais les mères ne sont pas en reste (+15 %) ; c'est chez les mamans que l'utilisation du congé à mi-temps augmente le plus (+21 %). En ce qui concerne le congé parental à temps plein, la tendance n'apparaît généralement qu'au cours des mois d'été, période privilégiée pour donner la priorité à la vie de famille. En août 2023, pour la première fois, la barre des 100 000 parents ayant recours à l'une des formes de congé parental a été franchie.

« Depuis quelques années, le congé parental à temps plein et à mi-temps peut être pris de manière un peu plus souple. Le congé parental à temps plein peut être pris en semaines plutôt qu'en mois, avec l'accord de l'employeur. Le congé parental à mi-temps, quant à lui, peut être pris sur une base mensuelle flexible, également avec l'accord de l'employeur. C'est donc intéressant pour combler les périodes de vacances scolaires », souligne Katleen Jacobs de SD Worx.


Exemple concret :

Un salarié gagne 2 750 euros bruts et choisit un demi-jour de congé parental. Pendant le congé parental, il perçoit un salaire brut de 2 475 euros. La perte de 275 euros mensuelle est compensée par 76,65 euros bruts de l'allocation de l'ONEM. Ce temps supplémentaire passé en famille coûte donc environ 200 euros bruts sur une base mensuelle à ce parent.

Cijfervoorbeeld:

Les dernières statistiques gouvernementales peuvent être consultées sur le site Congés thématiques (y compris congé parental Corona) (onem.be)

Références

[1] Augmentation en date du mois de mars 2024 (derniers chiffres) par rapport à mars 2023

[2] https://www.onem.be/sites/default/files/assets/statistiques/108/ICP_CTH_AvecAll_CP_Regime_UP_FR.xls trouvé sur Congés thématiques (y compris congé parental Corona) (onem.be)


Mots clés

Articles recommandés

Volkswagen prévoit une baisse de 10% des salaires : légalité mise à l'épreuve ?

Les chiffres-clés de la Wallonie 2024 : que retenir de ce rapport?

Dettes cachées de l'État: une refonte de la comptabilité publique est nécessaire !