Régulièrement, les médias évoquent (au travers d'analyses ou d'interviews) la part du secteur aérien dans les émissions de CO2 ou, plus largement, de gaz à effet de serre (GES).
Très souvent, les estimations tournent autour de 2,0% - 2,5% (au niveau mondial), en particulier quand elles émanent de personnes/organismes proches du secteur, et il s'agit le plus souvent des seules émissions de CO2.
Dans ce contexte, la présente note se propose d'y voir (un peu) plus clair. En ce sens, elle prolonge et actualise une analyse publiée en 2019.
En 2019, juste avant la crise Covid, la part de l'aviation dans les émissions de CO2 (usages énergétiques) était de 3% ; la part dans le total des émissions de gaz à effet de serre (en prenant en compte les traînées de condensation) était de 3,6%. Il s'agit de montants supérieurs à beaucoup d'estimations utilisées d'ici delà.
Sur les évolutions de long terme (2000-2024), trois constats :
Ceci dit, ce qui compte ultimement c'est la responsabilité de l'aviation dans le réchauffement ; cette part était estimée en 2011 à 3,5% ; on peut estimer qu'elle était de l'ordre de 3,7% en 2019. Deux précisions :
Plus dans la note ci-dessous.