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Les entrepreneurs flamands restent très préoccupés par la situation économique

Depuis la spectaculaire reprise de notre économie après la crise du coronavirus, les perspectives économiques sont assombries par de nombreuses incertitudes (guerre en Ukraine, choc inflationniste, guerre commerciale...). Néanmoins, notre économie a continué de croître ces dernières années à un rythme assez stable d'environ 1 % en glissement annuel, principalement grâce à une forte croissance du secteur public et à un consommateur relativement résilient. Les entrepreneurs ne sont cependant manifestement pas rassurés.


La lumière au bout du tunnel ?

Au cours des deux dernières années et demie, la confiance des entrepreneurs (selon les enquêtes de la Banque Nationale de Belgique) est restée à un niveau qui, par le passé, correspondait à une économie stagnante. Au cours des mois d'été passés, une légère amélioration s'est (enfin) manifestée. La confiance des entrepreneurs a atteint en août son niveau le plus élevé depuis le printemps 2023. Cela concorde avec des signaux similaires dans le reste de l'Europe : le climat conjoncturel international s'améliore légèrement, l'impact des baisses de taux d'intérêt par la Banque Centrale Européenne devient progressivement perceptible et les prix de l'énergie ont continué de baisser. Ce genre d'éléments contribue naturellement à envisager l'avenir économique avec un peu plus de confiance.

La confiance des entrepreneurs belges se rapproche ainsi progressivement de sa moyenne à long terme (ce qui correspondrait à des conditions économiques 'normales'). Mais derrière ce chiffre global, il y a encore beaucoup de variations. Dans plusieurs secteurs industriels, notamment l'alimentation, le papier et la transformation des métaux, la confiance reste bien en deçà des niveaux normaux. La situation la plus préoccupante se trouve dans la chimie de base, où la confiance des entrepreneurs a continué de chuter ces derniers mois pour atteindre le niveau le plus bas jamais enregistré. En outre, les signaux émanant des services aux entreprises ne sont pas vraiment positifs.


Entrepreneurs flamands pessimistes

Les conditions difficiles sont également confirmées par une enquête propre à Voka menée auprès de 600 entrepreneurs flamands (réalisée fin août). Celle-ci montre également une légère amélioration du climat économique au cours des mois d'été. Néanmoins, l'évaluation générale de la situation économique reste remarquablement sombre. La moitié des participants à l'enquête indique que leurs commandes sont aujourd'hui inférieures à la normale et ne s'attend pas à une amélioration immédiate dans les prochains mois. Les principales préoccupations pour les six prochains mois sont : le manque de demande (50 % des répondants), les coûts salariaux (47 %), les difficultés à trouver du personnel qualifié (39 %) et la pression réglementaire et les charges administratives (39 %).

Par ailleurs, la guerre commerciale reste une source de grande inquiétude dans l'industrie. Même si un « accord » a été conclu cet été entre les États-Unis et l'Europe concernant un tarif douanier de 15 %, le plus grand impact économique de celui-ci doit encore se faire sentir. Parmi les entreprises industrielles interrogées, 60 % craignent que la guerre commerciale ait un impact négatif sur le climat économique général. Un tiers craint un impact négatif direct sur leurs exportations vers les États-Unis. En outre, la crainte d'une concurrence accrue de la part de la Chine (qui pourrait se tourner davantage vers le marché européen) a clairement augmenté.


Perspectives incertaines

Tout comme plus tôt cette année, l'ensemble de l'enquête dresse un tableau d'entrepreneurs confrontés à une incertitude persistante qui assombrit les perspectives économiques. Cela se traduit notamment par le report des investissements et des embauches, ce qui a bien sûr un impact négatif sur notre économie. Et il ne semble pas que cette incertitude disparaîtra rapidement. En Allemagne, l'économie est repassée dans le rouge au printemps et la situation dans l'industrie reste difficile. En France et aux Pays-Bas, la situation politique est instable, ce qui risque également d'avoir un impact au niveau européen. Et bien sûr, Trump reste un facteur difficilement prévisible, susceptible de prendre de nouvelles décisions politiques délicates à tout moment.

Le scénario le plus probable pour les prochains trimestres reste celui d'une économie qui continue de croître à un rythme de 1 % en glissement annuel. Avec, derrière cette moyenne, de nombreuses variations entre les secteurs. Pour des secteurs importants comme l'industrie à forte intensité énergétique et la construction, les perspectives restent difficiles. Mais l'ensemble de l'économie continue de croître. Le risque de récession à court terme est limité, mais de la même manière, aucune accélération significative de la croissance économique ne semble imminente.

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