Dans le monde complexe et en constante évolution dans lequel nous vivons, les litiges relatifs aux relations commerciales dans le secteur de l’informatique sont devenus monnaie courante.
La multitude de contrats (régie, agile, maintenance, consultance, …) entraine tout autant de questions quant à leur respect ou à la responsabilité des parties impliquées.
Il est fréquent que, lorsque ces litiges n’ont d’autre issue qu’une procédure judiciaire, les juges fassent appel à un expert judiciaire afin de les éclairer sur les aspects techniques.
Au cœur de cette intervention, réside un élément crucial mais souvent négligé : le libellé de la mission d'expertise. En effet, la manière dont elle est définie peut avoir un impact significatif sur la qualité des conclusions de l'expert, sur la perception des juges et sur l’issue du litige.
Dès lors, il est important que l’avocat en charge de défendre les intérêts de son client, particulièrement dans le cadre d’un contentieux relatif à un contrat informatique, veille à ce que le libellé de la mission de l’expert judiciaire soit suffisamment concis et adaptés au cas d’espèce. Trop souvent, ce libellé est standard, trop vague/large, et il ne cible pas de manière précise le litige concerné.
Voici donc un exemple de libellé adéquat :
Il est opportun de rappeler qu’une expertise judiciaire n’est pas censée faciliter la recherche, par l’une ou l’autre partie, d’éléments de preuve d’éventuelles fautes (« hameçonnage » ou « fishing expedition »). Une mission d’expertise – lourde et coûteuse – doit exclusivement servir à trancher, entre les parties, des enjeux/problèmes techniques avérés, qui ne peuvent être résolus autrement.
En conclusion, il est clair que le libellé de la mission d'expertise revêt une importance cruciale dans les litiges en informatique. En définissant clairement les objectifs et le champ d'investigation de l'expert, il permet de garantir une intervention efficace et éclairée dans des domaines souvent complexes et techniques.