Evolution de l'emploi dans les PME en 2023 ?

Malgré un contexte économique difficile, les PME souhaitent conserver autant de personnel en 2023 qu’à l’heure actuelle. Les petites et moyennes entreprises envisagent toutefois de conclure davantage de contrats de travail flexibles.

Plus de huit PME belges sur dix ne prévoient aucune réduction de personnel au cours du premier semestre 2023. Il s’agit d’un pourcentage étonnant, compte tenu du contexte économique agité. La plupart des petites et moyennes entreprises prévoient d’utiliser jusqu’à la moitié de main-d’œuvre flexible l’année prochaine. La pénurie de personnel fixe reste le plus grand défi que rencontrent les PME. C’est ce que révèle le baromètre semestriel de l’emploi des PME, organisé pour la quatrième fois par l’entreprise de services RH Acerta et les organisations patronales ETION et VKW Limburg.

Prudence, mais pas de panique concernant les effectifs

Malgré la situation économique agitée, les PME belges n’ont pas de perspectives trop pessimistes quant à leurs effectifs. Selon le quatrième baromètre de l’emploi des PME, les petites et moyennes entreprises adoptent une attitude vigilante, mais attentiste quant à l’évolution de leurs effectifs en 2023. 83 % des entreprises affirment que leurs effectifs seront identiques ou supérieurs dans six mois par rapport à aujourd’hui. Seuls 17 % envisagent une réduction. Ce faisant, elles jugent toujours la situation de manière aussi positive qu’à l’été 2022.

Pour combler leurs effectifs, les entreprises examinent s’il est préférable de recourir à des travailleurs flexibles. Selon les PME interrogées, la composition idéale du personnel consiste en une moitié de contrats fixes et une moitié de contrats non fixes et flexibles.


La priorité en matière de RH reste la pénurie de main-d’œuvre

Ce qui est sûr, c’est que la pénurie de main-d’œuvre n’a pas disparu. Trouver les bonnes personnes et les garder est et reste, selon les PME, la principale priorité pour elles. Dans le top 3 des défis RH pour 2023, on trouve également la rémunération compétitive et la garantie du bien-être mental des collaborateurs. C’était déjà le cas à la fin de l’année dernière. Le top 3 reste inchangé malgré la crise économique.

Benoît Caufriez, directeur d’Acerta Consult, explique : « Aujourd’hui, les PME font surtout preuve de prudence. Au cours du dernier semestre, elles ont vu moins de personnes partir que d’habitude, mais ne savent pas ce que l’avenir proche leur réserve. Par conséquent, elles placent également le développement des collaborateurs actuels (formations, nouveaux rôles, recyclages) en tête de leur liste de priorités. À partir du 31 mars 2023, les employeurs dont l’effectif est égal ou supérieur à 20 personnes devront proposer un plan de formation d’au moins cinq jours à chaque collaborateur, selon le Deal pour l’emploi. Investir dans le développement personnel est un pilier essentiel pour la rétention et l’attraction des collaborateurs et pour leur bien-être personnel. Dès lors, les formations doivent être bien plus qu’une simple case à cocher. Cet élément est essentiel pour toute politique RH moderne et attractive et pour l’avenir des entreprises. »


À propos des chiffres

Les données sont le résultat du quatrième baromètre PME qu’Acerta organise deux fois par an auprès d’employeurs PME (moins de 100 travailleurs) en collaboration avec les organisations patronales ETION et VKW Limburg. Cette quatrième édition de l’automne 2022 a enregistré la participation de 488 PME.

Source: , 28 décembre 2022

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