
La position extérieure globale nette progresse, pour atteindre 318 milliards d’euros,
soit 59 % du PIB.
L’économie belge affiche un déficit de financement par rapport à l’étranger pour le
quatrième trimestre d’affilée.
Encours
Au troisième trimestre de 2022, la position extérieure globale nette (PEGN) est passée à 318,1 milliards d’euros, contre 308,5 milliards au trimestre précédent. Cette augmentation s’explique entièrement par des effets de change. L’affaiblissement du taux de change de l’euro exerce une incidence positive sur la PEGN puisqu’il y a plus de placements en devises étrangères à l’actif qu’au passif. Des effets de prix négatifs et un déficit de financement par rapport à l’étranger atténuent toutefois les retombées de ces effets de change positifs.
En dépit d’importants effets de prix négatifs, les investissements de portefeuille nets demeurent la principale composante de cette PEGN positive. Ceux-ci se renforcent en effet par le jeu des effets de change et des acquisitions à l’actif.
Les investissements directs nets ont eux aussi profité des effets de change favorables mentionnés ciavant, atteignant 151,6 milliards d’euros. L’encours total des investissements directs détenus par les Belges à l’étranger a quant à lui franchi le cap des 1 000 milliards d’euros au troisième trimestre de 2022. Les autres investissements nets ont encore chuté, revenant à -74,0 milliards d’euros, soit leur niveau le plus bas depuis la fin de 2008. Les passifs bruts sous-jacents des autres investissements continuent toutefois d’atteindre des sommets, en partie en raison des sanctions économiques prises à l’encontre de la Russie. Les versements à la banque entrale russe ayant été interrompus, les comptes à terme échus et les paiements de coupons et de dividendes restent en suspens en tant que dettes interbancaires
Transactions
L’accumulation d’actifs et de passifs extérieurs (respectivement 25,9 et 31,0 milliards d’euros) a été plus dynamique qu’au trimestre précédent. Le solde du compte financier de la balance des paiements (BDP) s’élevait à -5,1 milliards d’euros au troisième trimestre de 2022, s’inscrivant en territoire négatif pour la
quatrième fois consécutive. Ces replis font suite à une période d’un an et demi au cours de laquelle, par solde, notre pays a lui-même octroyé du financement à l’étranger. Les transactions d’investissements directs ont affiché un solde négatif (-1,1 milliard d’euros), les investissements étrangers dans des entreprises belges s’étant accrus. Le solde des investissements de portefeuille s’est révélé positif (6,3 milliards d’euros), principalement du fait de l’achat de titres de dette étrangers. En revanche, le solde des autres investissements a été largement négatif (-10,2 milliards d’euros), en raison de l’alourdissement marqué des dettes de la banque centrale et des banques commerciales.

Source : BNB