Dans la gestion de son temps de travail, faire le suivi de ses heures améliore l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée pour près de la moitié des Belges.
C'est ce qui ressort d'une étude récente réalisée par le prestataire européen de services de RH et du payroll SD Worx.En collaboration avec Protime, un fournisseur de technologies de gestion du personnel, SD Worx a interrogé quelque 5 500 employés dans dix pays européens pour obtenir une vue d'ensemble de la manière dont ils gèrent leur temps de travail.
En moyenne, 53 % des employés de bureau européens ont des horaires flexibles. Les pays où les horaires de travail sont les plus flexibles sont la Finlande et l'Allemagne (59% chacun). L'Espagne est le pays le moins accommodant en la matière (41%).
Avec 82%, les Allemands sont en tête lorsqu'il s'agit de faire le suivi de leurs heures de travail. La Suède (78%) et l'Italie (77%) suivent de près. En Belgique, un peu plus de la moitié (54 %) des employés tiennent un registre des heures qu’ils ont travaillées. La France est le pays qui garde le moins de trace des heures effectuées (43%). Avec la Finlande, ils sont également les moins convaincus des bénéfices que cette comptabilisation apporte. Les employés néerlandais en particulier (63%), suivis par les employés allemands (57%) et norvégiens (56%), sont convaincus que le suivi des heures permet de mieux concilier vie professionnelle et vie privée. Les Finlandais, les Français et les Suédois sont les moins convaincus des avantages qui y sont liés.
« Nous constatons que la flexibilité est un facteur important pour attirer et retenir les employés. Les salariés recherchent plus que jamais la liberté d'organiser leur travail et leur vie, et donc d'améliorer leur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. En tant qu'employeur, il est également judicieux d'aider les employés à gérer la liberté des horaires de travail », déclare Cathy Geerts.
Par exemple, la moitié des employés belges (50%) indiquent que le suivi de leurs heures de travail les aide à maintenir l'équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée. Ils considèrent l'enregistrement des heures effectuées comme un bon moyen de maintenir cette balance. Seuls 15,7% des Belges disent ne pas croire aux avantages qui en découlent.
Peter s'Jongers, CEO de Protime, explique : « De même qu'un cardiofréquencemètre nous alerte lorsque nous faisons un exercice un peu trop intensif, les outils de suivi en ligne peuvent également déclencher une sonnette d'alarme. En tant que bons coachs, les managers peuvent jouer un rôle important à cet égard. Si la charge de travail est trop élevée, ils peuvent adapter la planification du personnel à temps, et contribuer à prévenir l'épuisement professionnel. »
Pourtant, maintenir cet équilibre n'est pas si évident pour tout le monde. Par exemple, 41 % des employés belges déclarent qu'il leur arrive de consulter des emails ou de répondre à des appels téléphoniques liés à leur travail même après celui-ci. En Norvège, ce chiffre atteint 56 %, ce qui contraste fortement avec l'Allemagne, où 3 employés sur 10 consultent occasionnellement les appels ou les emails après les heures de bureau.
« Suite à l'obligation de télétravail en raison de la pandémie, de nombreux employés se sont familiarisés avec une interprétation plus flexible des horaires de travail au cours de ces dernières années. Les employés considèrent que pouvoir choisir où et quand ils travaillent constitue un grand avantage, que ce soit au bureau ou à domicile. Cela signifie également qu'ils ouvrent leur ordinateur un peu plus souvent en dehors des heures de travail, car ils organisent également leur journée différemment pendant les heures de bureau traditionnelles. En outre, cela rend plus floue la frontière entre l'éventail des tâches et le travail effectué. L'étude montre en effet que, pour de nombreux employés, le suivi de leurs heures de travail contribue à maintenir un équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Cependant, il existe certainement des différences individuelles qui nécessitent une approche personnalisée", conclut Cathy Geerts, Chief HR Officer chez SD Worx.
Dans le cadre de la guerre des talents, iVox a mené une étude commandée par SD Worx et Protime sur la façon dont les employés européens gèrent leur temps. L'étude se concentre sur l'attractivité des employeurs dans la guerre des talents, en examinant ce que les employés recherchent chez un employeur et ce sur quoi ces derniers se concentrent pour être un employeur attractif.
La recherche a porté sur sept facettes clés sur lesquelles les employeurs doivent travailler :
L'enquête a été menée en février et mars 2022 en Belgique, en Allemagne, en France, en Finlande, en Italie, aux Pays-Bas, en Norvège, en Espagne, en Suède et au Royaume-Uni. Au total, 10 119 employés ont été interrogés (environ 1 000 par pays), dont 5 495 cols blancs. L'échantillon est représentatif des marchés du travail locaux spécifiques et présente une composition similaire en termes de sexe, d'âge et de qualifications à celle de la main-d'œuvre active dans les pays concernés.
Source : SD Worx