L’économie belge devrait croitre de 1,1% en 2024 et de 1,3% en 2025. Les créations d’emplois s’élèveraient à 16 000 en 2024 et à 25 000 l’année prochaine. Le taux d’emploi progresserait à peine. L'inflation devrait encore atteindre 3,2% cette année et ne repasserait sous la barre des 2% qu’en 2025.
Ces perspectives sont réalisées à politique constante et n'anticipent donc pas sur des mesures non encore décidées.
Dans la zone euro, la croissance économique n’a pas dépassé les 0,4% l'année dernière, en raison de l’inflation élevée et d'un climat d'investissement défavorable. La croissance du PIB rebondirait légèrement pour atteindre 0,8% en 2024. Elle continuerait de s'accélérer pour atteindre 1,3% en 2025, sous l'impulsion de la consommation des ménages (soutenue par l’augmentation des salaires et de l'emploi) et des exportations. Les investissements enregistreraient une timide reprise.
Tout comme lors des trois trimestres précédents, l’économie belge a progressé de 0,3% au premier trimestre de 2024 mais a quelque peu ralenti pour atteindre 0,2% au deuxième trimestre. Parallèlement à l’amélioration de la conjoncture internationale, la croissance économique belge s’accélérerait pour atteindre 0,3% à partir du troisième trimestre de 2024 et 0,4% à partir du deuxième trimestre de 2025. Sur base annuelle, la croissance du PIB ralentit ainsi de 1,4% en 2023 à 1,1% en 2024 et remonte à 1,3% en 2025.
Le rebond amorcé au second semestre de cette année est porté par toutes les composantes de la demande. Les exportations diminuent cette année encore de 1,9% mais augmenteraient de 1,9% en 2025. La croissance de la consommation des ménages remonterait à 1,6% en 2025 (après 1,1% en 2024), tandis que le total des investissements des ménages, des entreprises et de l’Etat augmenterait de 2,5% (après 1,6% en 2024).
La croissance de l'emploi du secteur privé a systématiquement diminué au cours de l'année 2023 et au premier semestre de 2024 et serait à l’arrêt au second semestre de cette année. Cet affaiblissement s’est initialement manifesté par une forte baisse de l'emploi intérimaire mais, par la suite, le nombre d’emplois salariés dans l'industrie manufacturière, la construction et le commerce de détail a aussi diminué. Dans le courant de l'année 2025, les créations d’emplois devraient progressivement reprendre. L’augmentation de l'emploi intérieur total ne dépasserait dès lors pas 16 000 personnes en 2024 et 25 000 personnes en 2025. Le taux d’emploi (20-64 ans) progresse à peine, passant de 72,1% en 2023 et 2024 à 72,2% en 2025.
L’impact à la baisse des prix du gaz et de l’électricité ayant disparu, l’inflation est actuellement plus élevée qu’à la fin de l’année 2023. Grâce au ralentissement de l'inflation sous-jacente, qui ne prend pas en compte l'évolution des prix de certaines composantes volatiles telles que l'énergie et les produits alimentaires frais, et à la récente baisse des prix du pétrole, l'inflation devrait continuer à diminuer sur base annuelle, passant de 3,2% en 2024 à 1,9% en 2025.