​Quel sera le niveau des taux d’intérêt ? C’est facile à deviner. Voilà pourquoi!

Le niveau d’endettement privé et public mondial n’a jamais atteint un seuil aussi élevé que celui que nous connaissons actuellement, soit plus de 2,5 fois le PIB mondial. Cette situation est le résultat des réponses monétaires apportées aux crises que nous avons connues depuis 2008 (crise bancaire, crise des dettes souveraines, Covid, guerre ukrainienne, etc.). Les banques centrales ont dû refinancer les États dont l’endettement public avait explosé. Ces mêmes banques centrales ont également dû abaisser les taux d’intérêt jusqu’à les rendre négatifs dans certaines régions, comme la zone euro. Cette situation a évidemment entraîné une augmentation de l’endettement privé. Or, nous savons que l’excès d’endettement est la principale source des crises financières.


Que peut-on faire ? On peut forcer une réduction de l’endettement ou diluer les dettes dans l’inflation. C’est, sans surprise, le second scénario qui va s’imposer.

Mais alors, pourquoi les banques centrales augmentent-elles les taux d’intérêt ? C’est subtil. Elles doivent le faire pour assurer la crédibilité monétaire et tenter de contrôler l’inflation, bien que cela soit très difficile à réaliser, sauf à provoquer une récession, ce qui est la pire situation dans un monde surendetté.

En vérité, les banques centrales vont donc augmenter les taux d’intérêt pour les maintenir EN DESSOUS du niveau de l’inflation.

Ma profonde intuition est que le taux d’intérêt réel, c’est-à-dire après déduction de l’inflation, devrait se situer à MOINS 2 %. Cela permet de diluer les dettes dans le temps, au détriment des créanciers (comme les déposants bancaires, par exemple).

Mais après tout, est-ce étonnant ? Pas du tout. Lorsqu’il n’y avait pas d’inflation, la BCE a répondu en maintenant les taux d’intérêt en dessous de zéro. La BCE fera exactement la même chose. Et voilà...

Mots clés

Articles recommandés

Budget annuel de l'UE 2025: poursuivre les priorités politiques et faire face aux crises

5 raisons pour lesquelles nous avons besoin d’un gouvernement fédéral

Arizona et taxation des revenus mobiliers : analyse et perspectives