La guerre en Ukraine a malheureusement débuté il y a un an. Depuis lors, de nombreux Ukrainiennes et Ukrainiens se sont installés en Région bruxelloise. Quel est le profil de ces personnes et comment s'est déroulée leur intégration sur le marché de l'emploi bruxellois ? Actiris dresse le bilan des actions menées, chiffres à l'appui.
2601. C'est le nombre de personnes de nationalité ukrainienne qui sont venues s'inscrire chez Actiris depuis le mois de mars 2022, mois au cours duquel les premiers Ukrainiens sont arrivés chez nous. Depuis cette date, le pic des inscriptions (405) a eu lieu en mai 2022. Le mois dernier, ce sont encore 167 personnes de nationalité ukrainienne qui se sont inscrites. Il est à noter que ces inscriptions ne représentent pas l'ensemble de la population ukrainienne en Région bruxelloise. En effet, l'inscription n'est pas obligatoire et ces chiffres équivalent donc à une partie de la population réellement arrivée en Région bruxelloise.
Une majorité de femmes et des diplômes sans équivalence
77,8%. C'est la proportion de femmes ukrainiennes inscrites chez Actiris depuis le début de la guerre. 68,1% des inscrits (tous genres confondus) sont âgés entre 25 et 49 ans pour 16,3% de 50 ans et plus. Les moins de 25 ans, eux, représentent une proportion de 15,5%.
99%. C'est le nombre de personnes inscrites qui ont un diplôme étranger sans équivalence en Belgique. Parmi ces personnes, 61,2% ont un diplôme de niveau supérieur, 30,3% du secondaire et 9,1% du primaire. Les domaines les plus importants dans lesquels les Ukrainiens veulent travailler sont l'administration, la sécurité et le commerce de détail.
Cristina Amboldi, directrice générale d'Actiris : "Le travail mené par Actiris depuis le début de la crise ukrainienne est très important : nous avons directement réagi en mettant en place des séances d'informations et un guichet spécialement dédié aux personnes ukrainiennes, dans leur langue. Il était primordial pour nous d'orienter et d'informer ces personnes de la meilleure manière possible tout en gardant à l'esprit que la recherche d'un emploi n'était parfois pas leur première priorité au vu de toutes les tâches à effectuer lors d'une arrivée dans un nouveau pays. Depuis leur arrivée il y a un an, il ne faut pas négliger qu'une grande partie de ces personnes aspirent à rapidement repartir en Ukraine quand la situation le permettra."
La formation en langues au coeur de l'insertion
769 personnes ont reçu des chèques langues pour des cours de langue gratuits depuis le début de la crise. La barrière linguistique étant le principal obstacle à leur intégration sur le marché de l'emploi. 96,3% du total des formations suivies par les Ukrainiens concernent des formations linguistiques. 82,2% sont des formations à la langue française (7,5% pour le néerlandais, 6,5% pour l'anglais, 3,7% pour les autres formations).
*Ces formations sont principalement des formations sur les logiciels et les thèmes liés aux IT, RH et à la gestion
13,8%. C'est le nombre d'Ukrainiens qui ont trouvé un emploi depuis le début de la crise. Ce chiffre est en constante augmentation, passant de 5,3% en mai 2022 à 13,8% aujourd'hui. 681 attestations Activa ont également été délivrées depuis le début de la crise. Les 3 secteurs dans lesquels ces personnes ont le plus trouvé un emploi sont l'interim, l'HoReCa et le commerce de gros et de détail.
"L’intégration passe aussi par la mise à l’emploi ! C’est pourquoi en Région bruxelloise, nous faisons tout pour soutenir au mieux les réfugiés ukrainiens. Dès leur arrivée, nous avons mis en place une stratégie d’accompagnement afin de rendre notre service de l’emploi accessible en ukrainien et faciliter ainsi leur accès à l’emploi. L’amélioration de leurs compétences en langue reste la première des priorités, cela se voit d’ailleurs dans les chiffres puisque 96% du total des formations suivies par les Ukrainiens concernent des formations linguistiques." déclare Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois de l'Emploi.
Source : Actiris