La saison fiscale est souvent perçue comme une période inévitablement difficile pour les experts-comptables et les cabinets qui les emploient. Cette vision pourrait cependant être remise en question si nous adoptons une perspective différente. Examinons pourquoi cette période est loin d'être une fatalité.
Certes, la période fiscale est chargée. Les journées sont longues, les clients anxieux et les bureaux désorganisés. Pourtant, cette saison n'est pas nécessairement un moment d'inconfort qu'il faut simplement subir. Contrairement à d'autres professions, les experts-comptables semblent être les seuls à vivre une telle « fatalité saisonnière », une situation qui mérite une analyse plus poussée.
La profession comptable est unique en raison de sa structure organisationnelle spécifique. C'est cette structure, et non un ensemble de circonstances inévitables, qui fait de la saison fiscale une période si difficile. Les conseils souvent dispensés pour mieux gérer ce moment sont bien connus et sont déjà intégrés dans la plupart des cabinets. Le véritable problème est donc structurel, et non conjoncturel.
L'adoption de nouvelles technologies ne résoudra pas le problème à elle seule. Bien que les outils numériques soient bénéfiques, la transformation véritable est avant tout humaine. Cela nécessite une révision complète de l'organisation interne, une tâche beaucoup plus ardue que l'achat d'un nouveau logiciel.
Une véritable transformation humaine implique des changements profonds:
C'est une démarche qui prendra du temps et nécessitera un investissement significatif.
Si la saison fiscale est perçue comme une fatalité, c'est en grande partie parce que la culture organisationnelle des cabinets comptables n'encourage pas la flexibilité et l'innovation. Il est grand temps de changer cette perception et d'adopter une approche plus entrepreneuriale pour gérer cette période. Ce changement nécessite un investissement humain et émotionnel important, mais les bénéfices potentiels pour les cabinets sont immenses.
En fin de compte, le défi réside moins dans la technologie ou les outils à adopter que dans la volonté de créer une nouvelle culture organisationnelle qui saura mieux gérer les contraintes et opportunités de la saison fiscale.