Une réforme fiscale ? Oui, mais une bonne réforme alors !

S’il n’est pas possible de réaliser une réforme fiscale utile, la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) préfère qu’il n’y en ait pas.

Telle est sa conclusion après la journée d’étude organisée sur la réforme fiscale.

Ce séminaire était l’occasion idéale pour le monde des entreprises de faire entendre sa voix et d’exprimer ses souhaits concernant la réforme fiscale prévue. Et s’il y a bien une chose sur laquelle tout le monde est d’accord, c’est que la charge fiscale sur le travail doit diminuer.

Des études internationales montrent qu’après deux décennies de réformes, la charge fiscale belge sur le travail reste extrêmement élevée. En dépit des mesures fiscales et sociales en faveur des salaires les plus bas, une augmentation salariale rapporte de moins en moins en termes nets, hormis pour les salaires susmentionnés.

Outre la réduction de la charge fiscale sur le travail, la FEB avance cinq messages clés :

Il est grand temps que la Belgique réduise le coin fiscal (la différence entre le coût salarial pour l’employeur et le salaire net pour le travailleur) ;


« L’approche actuelle qui consiste à préparer la fiscalité de demain via une vaste consultation approfondie des parties prenantes est la bonne. Mais le contenu et l’orientation de cette réforme sont plus importants encore que la procédure suivie. Les récentes fuites dans la presse nous inquiètent particulièrement. C’est pourquoi les cinq messages clés mentionnés ci-dessus constitueront la base sur laquelle nous évaluerons les propositions fiscales. Le message est donc clair :

Oui à une réforme fiscale, mais une bonne réforme qui n’envoie pas la facture au monde des entreprises », déclare Pieter Timmermans, CEO de la FEB.

  • Il faut également supprimer la progressivité trop forte de l’impôt sur le revenu des personnes physiques. Aujourd’hui, les revenus sont déjà imposés à la tranche marginale la plus élevée de 50 % à partir d’un revenu mensuel moyen de 3.750 EUR, ce qui n’est le cas nulle part ailleurs ;
  • Il faut élargir les tranches d’imposition et baisser les taux, mais sans augmenter l’imposition du travail pour les autres tranches de revenus. Par ailleurs, on ne peut répercuter le coût de la réforme de l’impôt sur le revenu des personnes physiques sur l’impôt des sociétés à charge des entreprises.
  • Il faut simplifier le système, se débarrasser de ce qui inutile, redresser ce qui dysfonctionne, mais aussi veiller à conserver ce qui est bon.
  • Compte tenu de la poussée inflationniste actuelle, le lien entre la fiscalité, l’inflation et l’indexation automatique des salaires n’est jamais loin. Si une nouvelle taxe a pour but de modifier le comportement d’un individu, elle doit être neutre en termes d’inflation. Sinon, elle manque sa cible, à savoir le changement de comportement, et retombe de facto sur les entreprises.

« L’approche actuelle qui consiste à préparer la fiscalité de demain via une vaste consultation approfondie des parties prenantes est la bonne. Mais le contenu et l’orientation de cette réforme sont plus importants encore que la procédure suivie. Les récentes fuites dans la presse nous inquiètent particulièrement. C’est pourquoi les cinq messages clés mentionnés ci-dessus constitueront la base sur laquelle nous évaluerons les propositions fiscales. Le message est donc clair :

Oui à une réforme fiscale, mais une bonne réforme qui n’envoie pas la facture au monde des entreprises », déclare Pieter Timmermans, CEO de la FEB.

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Que souhaite les entreprises et quelles sont les réponses du monde politique ?

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La présentation est également disponible sur le lien suivant.

Source

FEB,
04 DÉCEMBRE 2021
PRESSE, COMMUNICATION & EVENTS



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