Le 6 avril, la CTIF a publié sur son site une première note destinée à avertir les déclarants des conséquences immédiates de la crise du Covid-19 en matière de blanchiment de capitaux. L’attention était principalement portée sur les effets à court terme de la crise sanitaire, lesquels se manifestaient essentiellement en matière d’escroqueries liées au commerce de matériel de protection.
La crise sanitaire semblant progressivement être sous contrôle, des effets au niveau social et économique apparaissent plus clairement. La crise économique actuelle et les changements sociaux qui en découlent offrent aux organisations criminelles flexibles des opportunités pour profiter des circonstances extrêmes afin d’adapter leurs modi operandi existants ou développer de nouvelles activités criminelles.
Au travers de cette deuxième note, la CTIF a pour objectif de sensibiliser les déclarants aux conséquences possibles, à moyen terme, des changements de la situation économique en matière de blanchiment de capitaux. Plutôt que d’établir des indicateurs concrets, le but poursuivi est davantage de mener une réflexion sur l’évolution possible des criminalités sous-jacentes au blanchiment afin de détecter les transactions financières qui y seraient liées. Sur la base des déclarations de soupçons reçues, la présente analyse pourra dès lors être enrichie, affinée ou complétée. Les criminalités sous-jacentes abordées ci-après sont celles qui pourraient être les plus affectées par la crise économique ou avoir le plus de conséquences en matière de blanchiment de capitaux. Les informations sont issues de l’analyse des dossiers, des sources ouvertes et des études menées par des partenaires et des organisations, tant au niveau national qu’international.