Val Duchesse, un symbole de l’incapacité de l’Etat?

Le château de Val Duchesse, à Auderghem, construit dans un site remarquable, et surtout connu pour les quelques « conclaves » organisés par des gouvernements ou des coalitions pour prendre, ou ne pas prendre, des décisions réputées importantes.

Pour un motif symbolique, ou un caprice, Bart De Wever a voulu que sa coalition Arizona s’y réunisse pour conclure son accord (ou non) de majorité.

Il a été déçu, parce que les services compétents lui ont dit que c’était impossible, parce qu’il n’y avait pas de chauffage en état de marche ! Il s’est alors retiré à l’École Militaire. Un symbole ?

Encore une belle histoire belge, ou plutôt une histoire de l’État belge.

Pour une fois qu’on a besoin de ce château, même si d’autres lieux auraient pu parfaitement convenir, on doit constater qu’il n’est pas en état.

Ce château sert, paraît-il, à l’une ou l’autre, rare, occasion, pour quelques événements particuliers.

En attendant, il coûte cher parce qu’il faut du personnel pour le gérer, même lorsqu’on n’y fait rien, parce qu’il faut assurer sa sécurité, éviter qu’il se dégrade, y faire de temps en temps des réparations …

Tout cela pour des réunions qui pourraient parfaitement se tenir ailleurs. L’État ne manque pas d’endroits inutiles et de palais, généralement mal entretenus et sous-utilisés.

Encore une belle histoire belge, ou plutôt une histoire de l’État belge.


Cette situation nous montre, une fois de plus, que l’État gère mal, qu’il gère toujours mal et qu’il continue à garder des actifs qu’il n’a aucune raison d’encore détenir.

L’État n’a jamais décidé d’acheter ce château. Il en a hérité en 1930. Devant son inutilité, il aurait dû décider, à l’époque où depuis lors, de le vendre. Cela lui aurait fait des dépenses en moins, et une recette sans doute importante.

La possession de tels biens par l’autorité publique est une espèce de « mainmorte ». Il serait temps de faire l’inventaire de tous les avoirs, surtout immobiliers, dont l’État pourrait se passer.

Cela ne suffira pas à combler l’énorme trou creusé par les politiques dépensières de tous les gouvernements (y compris sans doute celui qui pourrait résulter des négociations Arizona) mais ce serait en tout cas mieux que rien.

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