Dans une affaire ayant donné lieu à un arrêt du 3 octobre 2023 de la Cour d’appel d’Anvers, le fisc a tenté de soumettre à l’ISOC une plus-value d’environ 33 millions d’euros, réalisée en 2016 par une société belge lors d’un apport d’actions (d’une société immobilière) à une holding.
Le fisc avançait que les actions avaient été surévaluées, entraînant un “avantage anormal ou bénévole” au sens de l’article 207, alinéa 2 du CIR, imposable comme un bénéfice ordinaire. Par conséquent, il a rejeté le régime d’exonération des plus-values sur actions prévu à l’article 192 du CIR, appliqué par la société apporteuse.
La Cour d’appel d’Anvers a rejeté la position administrative, car le fisc n’a pas réussi à démontrer que l’évaluation des actions apportées ne correspondait pas à la réalité économique.
Les éléments-clés de la décision :
La question reste ouverte : si le fisc avait prouvé que la plus-value était manifestement excessive, aurait-il pu rejeter l’exonération ?
Position de la Cour d’appel
Dans son arrêt, la Cour n’écarte pas cette éventualité, même si elle rejette finalement la qualification d’avantage anormal ou bénévole.
Risques fiscaux en pratique :
Cette affaire illustre l’importance de valoriser correctement les transactions sur actions entre sociétés liées.
Conseils pratiques :
Morale de l’histoire : La rigueur dans les valorisations est essentielle pour éviter des litiges fiscaux et protéger vos opérations de cession d’actions contre une taxation indue.