Conformément à l’article 3, al. 1er de la loi du 30 avril 1951, un bail commercial ne peut, en principe, être conclu pour une durée inférieure à neuf ans.
Cette durée minimale vise à garantir au preneur une stabilité commerciale, essentielle à l’exploitation de son fonds de commerce et au maintien de sa clientèle. Le bailleur conserve cependant certains droits, tels que la révision du loyer (art. 6 – cfr. La révision du loyer d’un bail commercial et la notion de « circonstances nouvelles ») et la résiliation anticipée pour occupation personnelle (art. 9 et 10).
Conformément à l’article 3, al. 2 de la loi sur les baux commerciaux, la sous-location ne peut avoir une durée supérieure à celle du bail principal. Elle peut toutefois être conclue pour une durée inférieure.
La protection du régime commercial s’étend à certains locaux accessoires ou d’habitation :
Cela concerne notamment :
Les trois Régions ont adopté des régimes propres de baux commerciaux de courte durée, autorisant une durée inférieure à neuf ans et limitée à un an, sous certaines conditions :
Dans les trois régimes, si, à l’échéance, le preneur reste en possession du bien, sans opposition écrite du bailleur, le bail est automatiquement converti en bail de neuf ans, prenant cours à la date d’entrée en vigueur du bail initial.
La loi ne s’oppose pas à la conclusion d’un bail de plus longue durée : l’article 3 fixe une durée minimale et non maximale.
Cependant, certaines formalités doivent être respectées :
La durée excédant neuf ans est assimilée à une première période contractuelle, sans faire obstacle au droit au renouvellement prévu à l’article 14 de la loi.
Le choix de la durée du bail commercial doit être mûrement réfléchi. Si la durée de neuf ans constitue la norme légale, protectrice pour le preneur comme pour le bailleur et encadrée par les articles 3 à 5 de la loi du 30 avril 1951, d’autres options sont envisageables : bail de courte durée (en vertu des décrets et ordonnances régionaux) ou, au contraire, bail de plus longue durée, dans le respect de certaines formalités (transcription hypothécaire, urbanisme…).
Chaque formule présente ses avantages (souplesse et réversibilité dans les baux courts, stabilité dans les baux longs) et ses inconvénients (quelques contraintes juridiques et pratiques) qu’il convient d’anticiper.
Pour minimiser les risques et sécuriser les intérêts de chacune des parties, il est recommandé d’examiner attentivement les objectifs commerciaux, les perspectives d’exploitation ainsi que les exigences légales applicables selon la Région concernée. Une rédaction rigoureuse du contrat de bail, tenant compte des durées et de leurs conséquences, est essentielle.
Le cabinet Centrius est à votre disposition pour vous accompagner dans la négociation, la rédaction et l’analyse de votre contrat de bail commercial, quelle qu’en soit la durée.