
Une économie ouverte, sans rente, qui dépend de son attractivité fiscale
La Belgique, petite économie ouverte dépourvue de ressources naturelles ou de géants mondiaux comparables à ceux de ses voisins, ne peut compter que sur un atout : sa compétitivité.
Et celle-ci repose avant tout sur un système fiscal intelligent, stable et prévisible.
Or, selon le dernier International Tax Competitiveness Index 2025 publié par la Tax Foundation, le constat est préoccupant.
La Belgique se classe désormais 30e sur 38 pays de l’OCDE, soit deux places de moins qu’en 2024, avec un score global de 63,2/100.
Classement détaillé :
La principale zone de lumière reste l’imposition des personnes physiques, notamment grâce à l’exonération des plus-values sur la gestion normale du patrimoine privé.
Cette exception belge pourrait toutefois bientôt disparaître.
À partir de 2026, une taxation générale des plus-values sur actifs financiers devrait entrer en vigueur.
Et certaines formations politiques évoquent déjà la création d’un impôt sur la fortune, souvent présenté comme une réponse simpliste à un débat fiscal complexe.
Si ces mesures devaient se concrétiser, elles effaceraient l’un des derniers avantages fiscaux structurels de la Belgique.
Pourtant, des solutions plus intelligentes existent :
Malgré des réformes partielles, la Belgique conserve :
Le réflexe de la surtaxation atteint aujourd’hui ses limites.
La compétitivité ne se construit pas en taxant le succès, mais en le rendant possible.
Pour regagner du terrain, trois axes s’imposent :
La Belgique se trouve à la croisée des chemins : entre un modèle qui s’érode et une réforme qui tarde.
Si le pays veut redevenir attractif, il lui faudra repenser son pacte fiscal autour de la prévisibilité, de la cohérence et de la compétitivité durable.
La fiscalité ne doit plus être perçue comme un frein, mais comme un levier de réussite économique.