Dubaï, dans les Émirats arabes unis, accueillera la 28e Conférence des parties à la Convention des Nations unies sur le climat (COP28) du 30 novembre au 12 décembre 2023. Ce sommet est crucial, car il prévoit la conclusion politique du premier bilan mondial (Global Stocktake) dans le cadre de l’Accord de Paris.
L'objectif de ce bilan est de fournir un signal politique important pour orienter les politiques et les actions climatiques, afin de limiter l'augmentation de la température mondiale à 1,5 °C.
Plusieurs sujets seront abordés lors de cette COP, notamment la transition énergétique (avec l'élimination progressive des combustibles fossiles), des objectifs mondiaux pour l'énergie renouvelable et l'efficacité énergétique, l'élimination progressive des subsides pour les combustibles fossiles), les nouveaux mécanismes internationaux de financement des pertes et préjudices liés à la crise climatique, la mise en œuvre d'un programme de travail sur la transition juste, la finalisation du programme de travail sur l'objectif global d'adaptation et la poursuite des discussions sur le nouvel objectif de finance climatique internationale.
La Conférence sur le climat (COP) se déroulera dans deux zones : la zone bleue et la zone verte.
La zone bleue est réservée aux négociations officielles et est gérée par les Nations unies. De nombreux pays et organisations y disposent d'un pavillon pour organiser des événements. Seuls les participants accrédités ont accès à cette zone.
La zone verte est gérée par les Émirats arabes unis, pays hôte de la COP28. Ouverte au grand public, elle accueille des événements visant à sensibiliser et à éduquer la population à l'action climatique. Les Émirats entendent faire de cette COP la plus inclusive, conformément au principe "Rien sur nous sans nous". Une affluence record est attendue, avec plus de 70 000 participants.
La délégation belge à la COP28 est particulièrement importante, puisqu'elle ne compte pas moins de 170 personnes. Cette large représentation reflète l'importance cruciale de ce sommet climatique et la volonté de la Belgique de construire une transition équitable et inclusive, avec la participation active de tous les acteurs publics et privés concernés.
La COP28 s'ouvrira par un sommet de 2 jours dit d'action mondiale pour le climat, destiné aux chefs d'État et de gouvernement. Le Premier ministre Alexander De Croo y représentera notre pays.
Pendant le segment ministériel, au cours de la deuxième semaine de la COP, la délégation belge sera dirigée par la ministre du Climat, de l'Environnement, du Développement durable et du Green Deal, Zakia Khattabi. Le ministre bruxellois de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative, Alain Maron, qui représente actuellement la Belgique auprès de l'UE, dirigera la délégation lors des réunions de coordination européenne. Les autres ministres faisant partie de la délégation sont la ministre de l'Énergie Tinne Van der Straeten, la ministre de la Coopération au développement Caroline Gennez et le vice-premier ministre wallon et ministre du Climat, de l'Énergie, de la Mobilité et de l'Infrastructure Philippe Henry. Le Premier ministre et les ministres sont accompagnés d'un ou plusieurs collaborateurs de leur cellule politique ou de leur cabinet, soit 23 personnes au total.
Les négociations précédant le segment ministériel sont suivies par une équipe centrale spécialisée composée d'experts de l'administration fédérale et de quelques collègues régionaux, soit 25 personnes au total. Parmi eux, 12 experts (dont le chef de délégation) du service Changement climatique du SPF Santé publique.
Beaucoup d'entre eux ont déjà participé à de nombreuses COP et disposent d'une grande expérience, pour laquelle ils sont d'ailleurs internationalement reconnus. En outre, certains d'entre eux coordonnent depuis de nombreuses années les positions européennes sur plusieurs thèmes centraux. Au cours du premier semestre 2024, lorsque la Belgique sera présidente de l'UE, cette équipe centrale devra coordonner et propager non seulement les positions belges, mais aussi les positions européennes, en vue de la COP29.
Outre cette équipe de négociation proprement dite, une quinzaine d'autres représentants d'administrations fédérales et régionales (compétentes en matière de santé, d'énergie, de mobilité, de finances & fiscalité, d'océans, d'analyse des risques, de science du climat, etc.) participent, dans un rôle de liaison vis-à-vis de leurs administrations respectives ou en fonction de nombreux événements thématiques organisés en marge des négociations proprement dites et des contacts bilatéraux et initiatives plurilatérales lancés pendant la COP.
En outre, l'ambassadeur de Belgique aux Émirats arabes unis et une partie de son personnel sont également présents pour soutenir la délégation (5 personnes).
Enfin, outre les ministres, diplomates et fonctionnaires, les gouvernements belges délèguent également plus de 20 représentants de diverses autres institutions gouvernementales fédérales et régionales (telles que VITO, ENABEL, Flanders Investment & Trade, AWEX, Hub Brussels, etc.).
La Chambre des représentants et le Parlement flamand délèguent chacun 3 députés.
Les délégations belges aux sommets de l'ONU sur le climat ont une longue tradition de représentation non gouvernementale, au sein de la délégation. Cette fois encore, ces derniers forment un groupe important au sein de la délégation, avec un total de plus de 70 personnes.
Un certain nombre d'entre elles sont désignées par le Conseil fédéral du développement durable. Il s'agit notamment de représentants des différents collèges qui composent le CFDD : fédérations d'entreprises, organisations environnementales, mouvements Nord/Sud et jeunes. Les présidents du Conseil lui-même et de son groupe de travail sur l'énergie et le climat y participent également.
En outre, la délégation comprend plus de 50 autres représentants non gouvernementaux. La plupart d'entre eux (environ 40 personnes) sont des délégués d'entreprises belges ou basées en Belgique qui souhaitent se positionner dans la transition climatique et énergétique (comme le Port d'Anvers, Jan De Nul, Bekaert, John Cockerill, Fluxys, Euroclear, etc.).
Enfin, la délégation belge accueille également quelque cinq collaborateurs d'institutions internationales telles que l'OCDE et le Benelux.
Toutes ces personnes participent de leur propre initiative et à leurs propres frais. Le service Changements climatiques du SPF Santé ne fait que les assister (en tant que point focal national de la CCNUCC pour la Belgique) dans la procédure d'inscription et souhaite ainsi impliquer de manière transparente la société civile dans les négociations et les très nombreuses activités en marge. Ces personnes ne peuvent pas parler au nom de la Belgique pendant les négociations.
Consultez le site officiel de la Conférence