En 2019, les Impôts sur le travail à la charge du travailleur moyen dans les pays de l’OCDE ont baissé pour la sixième année consécutive, selon un nouveau rapport de l’OCDE.
Les impôts sur les salaires 2020 montrent que le « coin fiscal » – le total des impôts sur les coûts de main‑d’œuvre payés par les salariés et les employeurs, diminué des prestations familiales, exprimé en pourcentage des coûts de main‑d’œuvre pour l’employeur – s’élevait à 36.0 % en 2019. Ce taux moyen dans la zone OCDE, calculé pour un célibataire sans enfant rémunéré au niveau du salaire moyen, s’inscrit en baisse de 0.11 point par rapport à 2018.
Les indicateurs sur l’imposition du travail en 2019 présentés dans Les impôts sur les salaires 2020 constituent un bon point de départ pour mesurer l’impact de la pandémie de COVID-19. En réponse à la pandémie de COVID-19, de nombreux pays ont adopté un ensemble de mesures de soutien qui contribueront à un nouveau recul des impôts sur le travail. Les indicateurs pour 2020, qui tiendront compte des conséquences de la pandémie sur les salaires et sur les différents composants de l’imposition du travail tels que l’impôt sur le revenu, les cotisations de sécurité sociale, les taxes sur le salaire et les prestations versées en espèces, seront communiqués dans l’édition 2021 du rapport. Ces indicateurs éclaireront les débats futurs sur la place que les impôts sur le travail doivent occuper dans la structure fiscale globale, à la fois pendant la phase de reprise et au‑delà.
La baisse du coin fiscal moyen entre 2018 et 2019 s’explique par un recul des coins fiscaux dans 17 pays. Bien que la diminution soit de faible ampleur dans la plupart de ces pays (moins d’un point de pourcentage), le coin fiscal en Lituanie est passé de 40.7 % à 37.2 % (-3.43 points de pourcentage) sous l’effet d’une réduction notable des CSS patronales opérée à la suite d’une réforme fiscale de grande envergure. Dans 19 autres pays de l’OCDE, le coin fiscal a augmenté entre 2018 et 2019. Cette progression est inférieure à un demi-point de pourcentage dans tous les pays sauf l’Estonie, où la hausse atteint 1.08 point en raison d’une diminution de l’abattement sur le revenu imposable. Pour l’ensemble des pays, le coin fiscal sur le travailleur moyen en 2019 dépasse 45 % en France, Autriche, Italie, Allemagne et Belgique, tandis qu’il est inférieur à 20 % en Nouvelle-Zélande et au Chili.
Les Impôts sur les salaires 2020 examinent également le taux net moyen d’imposition des personnes physiques (TNMoIPP), qui mesure l’impôt sur le revenu et les cotisations de sécurité sociale payés par les salariés, diminués des prestations familiales éventuellement perçues, en pourcentage des salaires bruts. En 2019, le taux moyen dans les pays de l’OCDE était de 25.9 % pour un célibataire sans enfant rémunéré au niveau du salaire moyen. Ce taux est supérieur de 0.4 point de pourcentage par rapport à 2018. Le TNMoIPP pour le travailleur moyen varie considérablement entre pays : de moins de 15 % au Mexique et au Chili, à plus de 35 % au Danemark, en Lituanie, en Belgique et en Allemagne.
Le rapport contient également une étude spéciale qui examine l’imposition des travailleurs atypiques. Les différences de traitement fiscal entre formes d’emploi peuvent encourager l’adoption de certaines formes d’emploi par rapport à d’autres . Par exemple, en Italie et aux Pays-Bas, les coûts de main-d’œuvre d’origine fiscale des salariés classiques dépassent largement ceux des travailleurs atypiques, ce qui indique que les entreprises sont incitées à se détourner de l’emploi classique. Dans de nombreux pays, les travailleurs atypiques ne bénéficient pas des mêmes protections sociales que les travailleurs classiques et la pandémie de COVID-19 a mis en lumière la fragilité de certains d’entre eux. Les responsables publics doivent examiner les incitations susceptibles d’accompagner les différences de traitement fiscal entre formes d’emploi dans leur pays, afin de s’assurer que leur régime fiscal ne favorise pas indûment l’essor des formes d’emploi les plus avantageuses fiscalement ou n’aggrave pas la fragilité des travailleurs atypiques.
Coins fiscaux des célibataires et des ménages avec enfants
Taux nets moyens d’imposition des personnes physiques (TNMoIPP) des célibataires et des ménages avec enfants
Étude spéciale – le traitement fiscal des formes atypiques d’emploi
Pour consulter le rapport, les notes par pays et la synthèse : http://oe.cd/ImpotsSalaires.
Pour plus d'informations, les journalistes sont priés de contacter David Bradbury, Chef de la division des politiques fiscales et des statistiques de l’OCDE (+33 (0) 1 45 24 15 97), ou CTP.Communications@oecd.org.
Une visualisation de données intégrable correspondant à cette publication est disponible à l’adresse : www.compareyourcountry.org/taxing-wages. Veuillez utiliser le bouton ‘+partager/intégrer’ pour personnaliser cet outil en fonction de votre pays et de votre langue et pour générer le code d’intégration pour votre site web.
Coopérant avec plus d'une centaine de pays, l'OCDE est un forum stratégique international qui s'emploie à promouvoir des politiques conçues pour améliorer le bien-être économique et social des populations dans le monde entier.
Source : OECD