4,5% des indépendants qui ont démarré une activité complémentaire en 2020 sont entre-temps devenus indépendants à titre principal.
Il convient de souligner que la pandémie de coronavirus n’a pas réprimé l’esprit d’entreprise des indépendants. Dans les années précédant la pandémie également, 5 % en moyenne des indépendants sont passés d’une activité complémentaire à une activité principale en l’espace de deux ans.
Telles sont les constatations de l’entreprise de services RH Acerta sur la base des données de 12 000 indépendants débutants. Les chiffres sont supérieurs à la moyenne dans les secteurs des professions libérales, des consultants et de la construction. Ce sont surtout les trentenaires qui se sont lancés pour devenir indépendants à temps plein pendant la crise du coronavirus.
Dans la plupart des secteurs, la crise du coronavirus n’était pas le moment idéal pour se lancer dans une activité indépendante. Pourtant, beaucoup se sont lancés dans l’aventure (malgré la pandémie). En 2020, Acerta Caisse d’Assurances Sociales a enregistré 12 000 starters qui ont entamé une activité complémentaire. 4,5 % d’entre eux ont franchi le pas pour devenir indépendants à titre principal dans les 24 mois. Notons que ce pourcentage est presque aussi élevé que la moyenne avant la pandémie (5 %), malgré l’incertitude économique qu’elle a entraînée.
Figure 1 : pourcentage d’indépendants à titre complémentaire qui passent à une activité principale dans les deux ans
Nadine Morren, experte Starters & Indépendants chez Acerta : « Bien que la pandémie de coronavirus ait causé une incertitude économique, près de 5 % des indépendants à titre complémentaire ont quitté leur emploi salarié pour se consacrer pleinement à leur activité indépendante. Nous savons maintenant que la crise du coronavirus, comme toutes les crises, a poussé les gens à réfléchir. Diverses mesures gouvernementales ont rendu le statut d’indépendant plus attrayant ces dernières années, comme le congé parental, une meilleure protection en cas de maladie, l’égalisation des allocations familiales entre salariés et indépendants et l’adaptation du montant de la pension. Pendant la crise, les indépendants ont également pu constater qu’ils n’étaient pas laissés pour compte et qu’ils pouvaient compter sur le soutien des autorités publiques. Tout cela a eu un effet positif sur la perception du statut d’indépendant. »
Le seuil entre activité principale et activité complémentaire est visiblement plus bas dans certains secteurs que dans d’autres. C’est dans la construction que le plus d’indépendants (7 %) sont passés d’une activité complémentaire à une activité principale l’année dernière. La moyenne est également dépassée dans les professions libérales (5,2 %) et chez les consultants (4,9 %). L’horeca, quant à lui, rejoint la moyenne générale avec 4,5 %.
Et Nadine de conclure : « Nous pouvons supposer qu’il s’agit des secteurs dans lesquels les indépendants à titre complémentaire débutants ont pu constater que les résultats étaient suffisamment prometteurs pour passer à une activité indépendante complète. L’horeca en fait également partie, malgré tout. Il faut dire que les fermetures obligatoires d’établissements horeca ont aussi permis le lancement de nouvelles activités horeca, avec succès. »
Enfin, les chiffres d’Acerta indiquent que ce sont surtout les trentenaires (5,4 %) qui sont passés au statut d’indépendant à temps plein pendant la crise du coronavirus. Les chiffres sont également supérieurs à la moyenne générale dans la catégorie d’âge de la vingtaine (4,7 %).
L’analyse et les conclusions sont basées sur les données de 12 000 starters en activité complémentaire qui se sont affiliés à Acerta Caisse d’Assurances Sociales en 2020.