Si Donald Trump a fomenté un coup d’État le 6 janvier 2021 et met en œuvre un second en reconfigurant profondément la démocratie américaine, dans l’irrespect des garde-fous qui avaient guidé la rédaction de la Constitution des États-Unis, il est donc possible qu’un coup d’État monétaire soit également en préparation, aboutissant à un dollar très affaibli.
Je lis de plus en plus de commentaires qui articulent cette prospective en deux étapes : d’abord, des taxes à l’importation, suivies d’une dévaluation massive du dollar.
Bien sûr, cela entraînerait une inflation importée aux États-Unis, mais elle pourrait être compensée, du point de vue des consommateurs américains, très endettés, par une baisse des taux d’intérêt. Ceux-ci ne seraient alors plus utilisés pour contrer l’inflation, mais uniquement poussés à la baisse afin d’affaiblir le dollar et d’accroître le potentiel d’exportation américain.
L’histoire se répète sans cesse et est relativement simple à comprendre. Les États-Unis possèdent le « privilège exorbitant » d’émettre la devise de réserve du monde. En d’autres termes, si vous demandez le remboursement d’un dollar aux États-Unis, on vous donne… un dollar. La monnaie n’étant plus indexée sur l’or (comme dans le système de Bretton Woods, et personne n’ayant jamais pu réellement vérifier les réserves de Fort Knox), sa valeur repose sur un état de confiance, lui-même soutenu par la puissance militaire américaine et l’utilisation du dollar dans environ 60 % des échanges internationaux. Lorsque les États-Unis croulent sous un excédent de dollars détenus à l’extérieur de leurs frontières, ils dévaluent.
Mais aujourd’hui, les États-Unis se veulent isolationnistes et désengagés militairement, ce qui affaiblit l’état de confiance dans le dollar. Et récemment, les paiements d’intérêts sur la dette américaine ont dépassé les dépenses de défense, reflétant une augmentation significative du coût du service de la dette nationale. Bien sûr, toutes les charges d’intérêts ne sont pas payées à des créanciers étrangers… mais toutes les dépenses militaires non plus.
Il y a donc un déséquilibre structurel. La question est de savoir comment cela va se passer (et je remercie mes lecteurs pour leurs apports, que je lis tous avec attention) :
Si vous partagez cette intuition, qu’en pensez-vous ?