Près de 21.000 sociétés et associations se sont vue radiées de la Banque Carrefour des Entreprises (BCE) pour cause de non-respect de leurs obligations légales liées au registre UBO. Une deuxième phase de radiation a d’ailleurs été programmée et touchera plus de 8.000 autres entités.
Ces nouvelles radiations surviennent à la suite de la modification du Code de droit économique par la loi du 5 novembre 2023 et particulièrement son article 4 2°.
Dorénavant, les entités dont les données sont encore actives sur la BCE et dont l’activité a pris fin à la suite d’une fusion ou d’une scission se verront radiées si celle-ci est effective depuis au moins 3 mois.
Par ailleurs, les entités qui sont soumises aux obligations de publication au registre UBO et qui ne satisfont pas ces obligations seront radiées selon 3 cas possibles :
A titre de rappel, il existe 5 autres motifs, déjà d’application, qui justifient une radiation de la BCE, parmi lesquels on retrouve :
Ces réformes visent à identifier les entités fictives ou inactives et à encourager les autres à respecter leurs obligations. À plus grande échelle, cela participe in fine à la lutte acharnée contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Les radiations, bien que relevant essentiellement de la sphère administrative, ne sont pas dénuées de conséquences. En réalité, les entités concernées subsistent, mais elles seront confrontées à des restrictions significatives, voire à des interruptions, dans leurs relations avec des tiers tels que les institutions bancaires. Ces radiations font l’objet d’une publication au Moniteur Belge et sont donc connues. Une fois radiées, les actions peuvent être déclarées irrecevables auprès du tribunal.
En conclusion : gare aux retardataires et aux distraits, cela pourrait vous coûter très cher !
Lise COPPIN
Stagiaire