Indice de l'emploi dans les PME : l'emploi augmente plus lentement

SD Worx, le plus grand spécialiste de calcul de salaires de Belgique, constate un ralentissement de la croissance de l'emploi structurel dans les PME du secteur privé. SD Worx a calculé que nos PME existantes verront plus d'emplois créés que perdus en 2022, avec un solde positif de +0,36% pour l'ensemble de la Belgique par rapport à 2021. L'évolution est positive pour les 3 régions. La croissance concerne les postes d’employés.

Telles sont les nouvelles conclusions de l'analyse longitudinale par SD Worx des données salariales de plus de 19 500 entrepreneurs de PME employant plus de 370 000 personnes au cours des 4 dernières années dans le secteur privé en Belgique :

  • L'emploi structurel chez les employeurs de PME existants montre une tendance positive pour l'ensemble de l'année 2022, mais la croissance est légère. Jusqu'en novembre, on envisageait un gain de 5% (par rapport à il y a quatre ans), mais en décembre et janvier, on tombe à 3,5 % (ce qui est comparable au niveau de la mi-2021).
  • On constate aussi une évolution légèrement positive en termes du volume d'emploi des PME (en nombre de têtes) de 0,36% en 2022. En comparaison, en 2021, l'emploi dans les PME avait augmenté de 0,90%.
  • L'année 2023 a débuté avec un pic en termes de pertes d'emplois ; 3,09% de perte, autrement dit le niveau le plus élevé de ces quatre dernières années. Les entrées ou les nouveaux emplois dans les PME ne compensent pas cette situation (2,47%). La part des employeurs enregistrant des résiliations de contrat (16,38%) est supérieure à celle des employeurs enregistrant des embauches (13,97%) en janvier 2023.


Sébastien Dufour, directeur de SD Worx pour les PME du Brabant wallon : « L'emploi structurel dans les PME allait résolument dans la bonne direction en 2022 : depuis février, nous étions sur une tendance à la hausse jusqu'en novembre.

Au cours des deux derniers mois, l'emploi dans les PME a plongé, avec plus de pertes d'emplois (sorties) que de nouveaux emplois (entrées). Nous constatons ce déclin chaque année, mais l'année 2023 commence avec les plus fortes pertes d'emplois depuis 4 ans. Il y a à nouveau plus de PME confrontées à des résiliations de contrats que de PME qui embauchent. »

« La tendance est positive dans les trois régions. La croissance concerne les postes des employés. Le nombre d'emplois ou le volume de travail dans les PME a augmenté dans presque tous les secteurs. Trois secteurs se distinguent : les services financiers (+20%), l'information et la communication (+19%) et les activités spécialisées, scientifiques et techniques (+12%) : par rapport à il y a quatre ans, ils affichent la plus forte croissance. Dans l'immobilier et les transports, les emplois dans les PME ont également continué à progresser ces derniers mois. L'industrie et les services administratifs sont davantage caractérisés par la stabilité. C'est dans le secteur de l’Horeca que l'emploi continue à fluctuer le plus : les PME ont connu une forte croissance de l'emploi en 2022, mais un nouveau creux profond à partir de décembre", analyse Sébastien Dufour de SD Worx.


Depuis décembre, les pertes d'emplois dans les PME sont plus nombreuses que les créations

Les entrées et sorties varient en fonction du mois. En 2022, les tendances des entrées sont conformes aux années précédentes, mais pour janvier, juin et juillet, les chiffres sont inférieurs à ceux de 2021. En ce qui concerne les résiliations de contrats (outflow), nous constatons également une saisonnalité normale, mais les chiffres de 2022 sont supérieurs à ceux de 2021, à l'exception du mois de novembre.

En janvier, juillet, septembre et décembre 2022, les pertes d'emplois ont dépassé la part des nouveaux emplois.

L'année 2023 commence par un pic de sorties de service, soit plus de 3%, le niveau le plus élevé de connu depuis 4 ans. Les entrées en janvier 23 sont plus faibles, à 2,47 %.

À propos de l'analyse des données

Les chiffres sont basés sur les dernières données salariales de SD Worx, le plus grand spécialiste de calculs de salaires en Belgique. Les résultats sont particulièrement fiables en raison de la taille de l'échantillon et de la source des données : ils sont basés sur des données salariales réelles. Les valeurs sont pondérées et représentatives pour la Belgique, la région et les provinces, le sexe et le statut (ouvriers et employés). Nous avons étudié l'emploi structurel : cela signifie que les emplois temporaires, tels que les emplois intérimaires et les jobs d’étudiants, ne sont pas inclus dans l' analyse. Nous travaillons avec un échantillon exceptionnellement large, comprenant les mêmes employeurs depuis fin 2018 et suivons l'évolution de leur emploi au cours des 4 dernières années. En fin de compte, il s'agit de plus de 19 000 entreprises de PME occupant plus de 370 000 travailleurs. Pour le mois de janvier, nous nous appuyons sur 99 % des données finales, les employeurs effectuant des changements limités. Grâce à cette méthodologie de panel, SD Worx est en mesure de suivre l'évolution du volume de travail dans le temps. Pour la diminution et l'augmentation du nombre d'embauches et de résiliations de contrats, nous nous sommes intéressés au volume de travail, exprimé en nombre de têtes et non en équivalents temps plein. L'analyse statistique formule des informations au niveau du groupe et est conforme à la législation applicable, comme le Règlement Général de Protection des Données. Nous nous concentrons sur l'emploi chez les employeurs en activité et ne répertorions pas les start-up et les faillites.


Source : Sd Worx, février 2023

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