
Fin 2022, le Gouvernement wallon a adopté, en première lecture, la révision de son Plan Air Climat Energie (PACE) 2030 qui prévoit notamment la fin des installations de chauffage au mazout et au charbon.
Cette actualisation du PACE constitue la feuille de route de la Wallonie pour atteindre son objectif 2030 de réduction de -55 % d'émissions de GES par rapport à 1990. Le texte est actuellement soumis à une consultation des acteurs en vue d'une adoption définitive en mars 2023.
Parmi les mesures prévues, la Région amorce résolument une sortie complète des énergies fossiles à l'horizon 2050 en planifiant des étapes successives de remplacement des chauffages au mazout et au charbon par des alternatives, et en stoppant tout subside public aux énergies fossiles.
Dans les bâtiments neufs, l'installation d'appareils de chauffage au mazout (et au charbon) sera interdite à partir d'octobre 2024.
Pour les bâtiments existants, en cas de remplacement d'une ancienne installation, l'interdiction interviendra au plus tard en 2027. Le calendrier reste toutefois encore à définir par le Gouvernement.
Le SPW estime qu'il y a environ 687 500 chaudières au mazout en Wallonie (environ 1 ménage sur 2). Le nombre de remplacements annuel (sur base de chiffres des installateurs) serait d'environ 27 000.
Le parc se renouvelle donc naturellement en 25 ans. Si on commence en 2025, l'entièreté du parc est remplacée d'ici 2050.
Dans certains cas, des impossibilités technico-économiques seront constatées. Celles-ci seront définies au moment de l'opérationnalisation de la mesure et actées dans un arrêté du Gouvernement.
Il existe de nombreuses possibilités d'installations alternatives au charbon et au mazout pour le chauffage et l'eau chaude sanitaire :
• Chaudière au gaz et raccordement au gaz naturel là où le réseau est disponible ;
• Pompes à chaleur de différents types, pour le chauffage, l'eau chaude sanitaire ou combinée ;
• Chaudières et poêles biomasse (pellets, bois)
• Chauffe-eau solaire
Les technologies les plus courantes sont couvertes par les primes régionales : pompe à chaleur (ECS, chauffage ou combinée), chaudière biomasse, poêle biomasse, chauffe-eau solaire. Les montants de base des primes varient de 250 à 1000 €, avec un coefficient multiplicateur de 1 à 6 selon les revenus des ménages.
Le seul coût spécifique supplémentaire est celui de la mise hors service de la cuve. Des primes seront également prévues pour l'enlèvement des cuves.