La Belgique au cœur du tourbillon : quelles réflexions ?

Le monde vit des moments très importants. Les aimantations géopolitiques se modifient, les alliances changent, les différences de modèles se dressent, et la Belgique reste un pays de rentiers.

J’ai 63 ans, et je regarde mon pays, engoncé dans ses traditions, certes folkloriques, ses patriciens, sa classe politique, et tout ce dont on ne parle pas, à commencer par la pauvreté et la précarité — des sujets que, je pense, on n’a jamais vraiment abordés.

J’ai grandi dans un autre monde, puisque la carte du Congo, pourtant indépendant, était encore punaisée dans les classes de primaires.

Mais j’ai le tournis.

Et je me dis, comme tant d’autres, sans être sénile : qu’est devenu mon pays ?

Le fait régional est enfin assumé, mais nous avons perdu le sens de la stratégie, de l’idée qui unifie, du débat lent, de la pensée intelligente. Tout n’est plus qu’émotions fugaces et chantiers inachevés.

Combien d’industriels n’ont-ils pas quitté la Belgique ? Certes parce que le marché intérieur était trop petit pour prospérer, mais aussi parce que le pays se rétrécissait.

La complexité est telle que la prise de décision et l’action décisive sont désormais engluées dans un magma de contradictions.

Il faut simplifier le Royaume, permettre l’entrepreneuriat, regarder les problèmes de pauvreté et de vieillissement en face, à hauteur d’homme, dans le respect de la solidarité.

En fait, si je résume ma pensée, je ne suis pas très fier de moi, puisque, comme d’autres, j’ai laissé ce pays, par mon abstention, aller à vau-l’eau.

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