La Justice belge prend des mesures importantes dans la lutte contre la corruption étrangère. C'est ce qui ressort d'une récente évaluation effectuée par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Le rapport reconnaît les réformes réalisées par la Belgique pour s’attaquer plus efficacement à la corruption dans les relations commerciales internationales. Il reste toutefois des points à améliorer.
L'OCDE salue principalement les trois réalisations suivantes :
Si l'OCDE reconnaît que la Belgique fait des progrès, le rapport souligne également la nécessité de poursuivre les efforts pour augmenter de manière significative le nombre d'enquêtes et de poursuites.
L'OCDE formule notamment les recommandations suivantes :
Le SPF Justice prend ces recommandations à cœur et prendra des mesures avec les autres services publics compétents pour les mettre en œuvre. À cette fin, un groupe de travail pluridisciplinaire sera créé et un plan d'action sera élaboré.
Afin de suivre les progrès accomplis, la Belgique soumettra un nouveau rapport intermédiaire à l'OCDE dans les deux ans.
L'OCDE, qui a son siège à Paris, est un forum international qui analyse et examine les développements des politiques afin d’améliorer le bien-être socio-économique dans le monde. L'OCDE effectue cette évaluation dans le cadre de sa Convention anti-corruption. Les 46 signataires, dont la Belgique, se sont engagés à ériger la corruption étrangère en infraction et à la combattre activement.
Par le biais d'un système d'examen par les pairs, l'OCDE vérifie si les pays respectent leurs obligations. Il s'agit de la quatrième évaluation de la Belgique, qui porte sur l'application et l'efficacité des poursuites. L’évaluation précédente datait de 2013. L'objectif est d'améliorer la législation, de responsabiliser les pays et de garantir une concurrence loyale.
Maïté De Rue, directrice générale de la DG Législation, Libertés et Droits fondamentaux, SPF Justice
Cette évaluation confirme que la Belgique a établi une base juridique solide pour lutter plus efficacement contre la corruption étrangère.
Annelies Verlinden, ministre de la Justice et de la Mer du Nord
Des mesures importantes ont été prises, mais de nombreux défis restent à relever. Nous prenons donc également à cœur les recommandations de l'OCDE et continuerons à faire pression pour que des politiques décisives soient mises en place en matière de corruption.