De nombreux pays européens et non européens ont précédé la Belgique dans le domaine de la facturation électronique. Ceci, ainsi que la proposition de la Commission européenne "La TVA à l'ère numérique" (cliquez ici), a poussé la Belgique à introduire une série de règles sur la facturation électronique B2B obligatoire. Les principaux moteurs de cette initiative sont (i) une simplification administrative (moins de "paperasserie"), ce qui permet de réduire les coûts et d'améliorer le traitement des factures et (ii) la réduction de l'écart de TVA (cliquez ici), ce qui devrait conduire à une augmentation de la perception de la TVA par l’administration de la TVA.
À partir du 1er janvier 2026, la Belgique introduit une obligation de facturation électronique B2B qui concerne les assujettis belges à la TVA et les assujettis étrangers effectuant certaines opérations en Belgique.
Aux fins de la TVA, une facture électronique est définie comme " une facture qui a été émise, transmise et reçue sous une forme électronique structurée qui permet son traitement automatique et électronique ".
La Belgique a proposé le format PEPPOL-BIS comme norme à utiliser. Mais les parties peuvent librement décider de s'en écarter, à condition (i) d'en convenir et (ii) d'utiliser au moins un format conforme à la norme européenne sur la sémantique et la syntaxe EN 16-1931.
Pour entrer dans le champ d'application de l'obligation de facturation électronique B2B, trois critères doivent être remplis simultanément.
1. L'émetteur de la facture électronique doit :
La livraison facturée par un assujetti belge doit être assujettie à la TVA en Belgique et ne doit pas être exonérée en vertu de l'article 44 du Code de la TVA. Cela signifie que le fournisseur belge doit utiliser son numéro de TVA belge.
Les livraisons relevant de l'autoliquidation de la TVA sont incluses, par exemple les travaux immobiliers effectués en Belgique entre deux assujettis belges à la TVA.
Les assujetties mixtes à la TVA ne doivent émettre une facture électronique que lorsqu'ils effectuent une prestation soumise à la TVA, et non pour leurs activités exonérées de la TVA.
Lorsqu'une exonération de TVA autre que celle de l'article 44 du Code de la TVA est appliquée, une facture électronique peut également être exigée, à l'exception des cas suivants :
Tout d'abord, vous devez déterminer si vous êtes soumis à l'obligation de facturation électronique, que ce soit en tant qu'émetteur ou en tant que destinataire.
Ensuite, il est essentiel d'évaluer minutieusement votre système de facturation actuel et de déterminer si vous êtes prêt à passer à un système de facturation électronique. Il s'agit notamment d'évaluer le logiciel utilisé, l'infrastructure technologique et la capacité à générer et à envoyer des factures électroniques. Votre système actuel est-il suffisamment souple pour répondre à ces nouvelles exigences ? Devriez-vous procéder à quelques mises à jour (mineures) ou devriez-vous passer à une plateforme de facturation électronique spécialisée ?
Il sera crucial de cartographier vos transactions et de déterminer leur traitement correct en matière de TVA. À cet égard, il ne faut pas négliger l'aspect humain. Le succès du passage à la facturation électronique dépend en partie de l'engagement et de la compétence de votre personnel, tant du point de vue technique que du point de vue de la TVA. Les programmes de formation et de sensibilisation de vos employés sont essentiels pour une transition en douceur et pour garantir que les factures électroniques soient émises conformément à la réglementation applicable en matière de TVA.
Les entreprises doivent commencer à se préparer à cette obligation dès que possible et peuvent en tirer parti pour évaluer une partie, voire l'ensemble de leur processus de facturation.
Tiberghien peut vous aider à évaluer votre situation en matière de TVA et à cartographier vos activités, ainsi qu'à former vos employés. N'hésitez pas à contacter Gert Vranckx, Lode Van Dessel ou un autre membre de l'équipe TVA si vous avez besoin d'un soutien supplémentaire.