La nouvelle campagne de Febelfin met en garde contre les faux conseils en placement sur les médias sociaux

Dans une nouvelle campagne de Febelfin, l'influenceur Sami Farhat met en garde contre les dangers de la fraude à l'investissement en ligne. Au volant d’une voiture de luxe, il exhorte depuis plusieurs semaines ses followers à suivre ses conseils financiers dans un groupe Telegram créé à cet effet. Sa promesse ? Ceux et celles qui suivent ses conseils pourraient devenir aussi riches que lui en un rien de temps. Bien entendu, la voiture est louée et ses promesses sont fausses, tout comme les conseils des nombreux escrocs actifs sur les médias sociaux. Le vrai message ? Rejoins leur communauté sans dépenser ton blé !

La fraude à l'investissement, c’est quoi et ça marche comment ?

La fraude à l'investissement est une forme d'escroquerie dans le cadre de laquelle les fraudeurs vous proposent des actions ou des produits financiers fictifs ou sans valeur. Le plus souvent, ils vous contactent spontanément afin de vous faire une « offre fantastique pour gagner de l’argent rapidement et facilement ». Ces « offres incroyables » pullulent sur les médias sociaux, vantées par des influvoleurs qui vous promettent de l'argent rapide et facile.

Pour vous allécher, ces influvoleurs déploient des trésors d’imagination. Par exemple, ils prétendent avoir toutes les licences requises; souvent, ils disposent d'un site web professionnel publiant des témoignages très probants, histoire de vous convaincre. Par ces biais, ils espèrent gagner votre totale confiance. Dans la pratique, les choses tournent souvent court : les investissements que vous avez réalisés se révèlent rapidement déficitaires et il apparaît impossible de récupérer l’argent placé. En réalité, ces escrocs ont dans l’intervalle fait main basse sur les fonds que vous aviez investis. Les chiffres ne mentent pas, eux : en 2023, les consommateur-rice-s belges ont déclaré s'être fait voler plus de 15.482.000 euros par des plateformes de trading frauduleuses.

1 jeune sur 4 suit les conseils d'une personne célèbre ou d'un influenceur

Une enquête de Febelfin montre que 44 % des Belges investissent dans des produits financiers autres que les comptes d'épargne et que la proportion de jeunes investisseur-se-s est de 31 %. C'est une bonne chose. Ce qui est étonnant, cependant, c’est que 23 % de ceux et celles-ci se tournent vers les cryptomonnaies, alors qu’ils/elles en ont une connaissance singulièrement limitée (42 % : aucune connaissance, 30 % : connaissance insuffisante).

Les jeunes investisseur-se-s sont donc plus susceptibles de chercher leurs informations sur les médias sociaux et peuvent en conséquence être plus facilement influencé-e-s par des influenceurs ou des célébrités. Ils/elles sont donc particulièrement vulnérables aux faux conseils. Ainsi, un quart des jeunes envisageraient de suivre les conseils des influvoleurs sur les produits d'investissement ou les cryptomonnaies. En outre, 10 % de ceux et celles qui n'investissent pas encore ont indiqué qu’ils/elles seraient très probablement prêt-e-s à suivre ces conseils. Parmi ceux et celles qui investissent déjà, ce pourcentage passe même à 15 %.

Ces jeunes constituent donc une cible facile pour les escrocs. L'étude a également montré que ceux et celles-ci étaient plus enclin-e-s à prendre des risques plus importants que le reste de la population. Bref, un cocktail particulièrement dangereux.

La campagne « Rejoins leur communauté sans dépenser ton blé »

Dans ce contexte, Febelfin, en collaboration avec l'agence créative Hurae, a développé une campagne avec pour slogan « Rejoins leur communauté sans dépenser ton blé ». Cette campagne s'adresse aux jeunes qui sont souvent approché-e-s par des influvoleurs ou des « gourous de la finance » via les médias sociaux. Il s'agit d'une campagne sur les médias sociaux qui permet aux jeunes de visionner des vidéos sur Tiktok, Instagram et YouTube dans lesquelles un influenceur connu les « convainc » de rejoindre un groupe fermé sur Telegram dans le but de se faire rapidement de « l'argent facile ».

Dans les vidéos, l’influenceur mène une vie de château grâce à tout un tas d'investissements et de placements, selon ses dires. À la fin, cependant, il apparaît clairement que toutes ses histoires sont des bobards, et qu’il faut toujours se méfier de ce genre d'offres sur les médias sociaux. Pour la campagne francophone, il a été fait appel à Sami Farhat et pour la campagne néerlandophone, une collaboration a été réalisée avec Jonatan Medart. Ils sont tous deux actifs sur des canaux tels que Tiktok, Instagram et Youtube et comptent ensemble des millions de followers.

Karel Baert, CEO de Febelfin : « En deux semaines, Sami et Jonatan ont attiré plus de 500 personnes dans le groupe Telegram, des personnes qui étaient réellement intéressées par des conseils d'investissement de leurs héros en ligne. Il est donc évident qu'il est facile de recruter des jeunes avec de telles pratiques. Au travers de cette campagne, nous voulions rebondir sur un sujet qui trouve beaucoup d’écho chez les jeunes. »

« Les jeunes dans la vingtaine ou la trentaine peuvent également tomber dans le piège. Les fraudeurs en ligne sont particulièrement inventifs et utilisent toutes sortes de moyens, souvent professionnels, pour tromper leurs victimes et gagner leur confiance. Par e-mail ou par téléphone, via de fausses publicités sur les réseaux sociaux, etc. C’est pourquoi nous fournissons sur notre site web des conseils pratiques pour déjouer les escrocs », déclare Jean-Paul Servais, Président de la FSMA, l’Autorité des services et marchés financiers.

Quelques conseils pour éviter la fraude à l’investissement

La Semaine européenne de l'argent débutera le 18 mars. Au cours de cette semaine, divers événements autour de l'éducation financière seront organisés dans toute l'Europe.

Vous avez remarqué quelque chose de suspect ou vous êtes victime de cette fraude ?

Si vous avez remarqué quelque chose de suspect sur les médias sociaux ou si vous avez été victime d'une fraude à l'investissement, prenez immédiatement contact avec la FSMA via son formulaire de contact.

Source : Febelfin