Le dernier rapport du GIEC, c'est la réalité en face, sans équivoques, de l'urgence climatique, à l'aube de la COP 26 !

On l’attendait autant que l'on redoutait ses conclusions, même s'il s'agit, en substance, depuis quelques années, de redire en boucle ce qui est répété depuis longtemps ! Le 8 août 2021, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), qui fait autorité en la matière, a présenté le premier des quatre contributions attendus entre 2021 et 2022 dans le cadre de son 6éme cycle d'évaluation du climat. (Voyez infra le point "A propos du GIEC " et " Le GIEC et le 6éme cycle d'évaluation".
Parce qu'il est de l'avis général plus complet, plus fiable, plus pédagogique, plus précis, mais aussi plus alarmant, ce qu'il constate et préconise pourrait servir d'électroc !!!! A l'évidence, les expressions ne manquent pas pour qualifier ce véritable cri d'alerte des scientifiques ! On l'a vu par le passé, on le voit plus encore aujourd'hui : à moins de trois mois de la conférence climat COP26 à Glasgow, les nouvelles ne sont pas bonnes ...
Pas question, pour autant, de céder à l'immobilisme ! Dans son dernier rapport, le GIEC envisage notamment cinq scénarios différents (les SSP - Shared Socioeconomic Pathways)pour illustrer comment les températures globales peuvent augmenter d'ici 2100en fonction des émissions futures de gaz à effet de serre ! Et si la partition aujourd'hui orchestrée est plus que préoccupante, il est encore temps d’agir pour la planète : nous avons encore des cartes en main....


Partant du principe que seules des personnes informées peuvent atténuer l’impact du changement climatique et préparer la société aux bouleversements à venir, l'importance d'une communication et sensibilisation autour des travaux et des conclusions du GIEC n'échappe plus à personne.


Ce constat posé, il ne fait aucun doute que S'informer de manière efficience, forger ses convictions dans l'action pour contribuer à la lutte contre le changement climatique suppose de pouvoir appuyer sa réflexion sur des documents de référence, en l'occurrence, les originaux du GIEC dans leur intégralité et réalité contextuelle. Il y a de quoi convaincre nombre d'indécis, même si la démonstration parait encore à plus d'un ne pas couler de source


C'est la raison pour laquelle nous proposons, avant d'examiner plus en détail le contenu du premier rapport, de braquer les projecteurs, si besoin en était, sur le GIEC, ses objectifs et mode de fonctionnement. Dans la foulée, nous dresserons une mise en perspective des différents travaux, tout en prenant soin d'appuyer l'argumentation par un grand nombre de liens hypertextes vers les documents pertinents nouveaux, voire plus anciens. Attention: certains liens mènent le lecteur à des documents/pages en langue anglaise où aucune version traduite n’est proposée.


Cette lecture des documents originaux ne saurait utilement être dissociée des commentaires et autres prises de position qui accompagnent logiquement la publication des rapports d'évaluation sur le climat. A l'instar du volet européen sur le green deal, sur lequel votre attention a été focalisée et votre réflexion nourrie de nombreux documents, nous suivrons au plus près l'évolution de ce dossier crucial et alarmant du dérèglement climatique qui nous concerne tous ... A l'aune, par exemple, des conclusions d'un possible Codeco thématique et/ou des résultats de la prochaine conférence internationale sur le climat à Glasgow dans quelques semaines. Sans oublier d'y revenir encore en 2022 à la publication des autres documents du 6e cycle d'évaluation (GT 2, février, impacts des changements climatiques , à la vulnérabilité et aux mesures d'adaption) et GT 3, mars, mesures d'atténuation/réduction d'émissions de gaz à effet de serre. Last but not least, le rapport de synthèse sera publié en septembre. Une bonne gestion du calendrier, puisque c’est en 2023 que les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris feront l’objet d'un examen dans le cadre du bilan mondial de l’Accord de Paris, notamment en ce qui concerne l’objectif de maintenir le réchauffement de la planète bien en deçà de 2 °C tout en poursuivant les efforts pour le limiter à 1,5°.



A la une de toute la presse, qui le relaie et l'appuie systématiquement, constatons d'abord que le rapport du GIEC "Changements climatiques 2021 : les éléments scientifiques" est d'une brûlante actualité : la confirmation qui y est inscrite que les conséquences du changement climatique déjà observées seront accentuées au fur et à mesure du réchauffement global vient de trouver une tragique justification avec la multiplication des catastrophes, canicules et inondations massives en série, les feux de foret à répétition qui menacent la biodiversité... Partout dans le monde, les conséquences bien visibles et évidentes. Difficile également d'ignorer que le dernier mois de juillet est devenu le mois le plus chaud jamais enregistré sur terre !!!


Fruit d’une collaboration internationale de près de 250 scientifiques issus de plus de 60 pays, se basant sur 14.000 études publiées,, intitulé ' Changements climatiques : les éléments scientifiques (AR6 Climate Change 2021: The Physical Science Basis") , ce premier volet est plus complet, plus fiable, plus pédagogique, ! Plus précis, mais aussi plus alarmant !!!! A l'évidence, les expressions ne manquent pas pour qualifier ce véritable cri d'alerte des scientifiques présente l’état actuel des connaissances sur le changement climatique et ses dernières tendances, ainsi que de nouvelles projections climatiques mondiales et régionales - en fonction de différents scénarios socio-économiques -, portant notamment sur la température, les précipitations et la hausse moyenne du niveau des mers.


En fournissant les connaissances les plus avancées et les plus récentes sur la science du climat, ce document crucial illustre une nouvelle fois l’ampleur et la rapidité des changements observés qui dépassent même parfois les prévisions précédentes du GIEC. Il est venu confirmer l’influence indiscutable de l’Homme sur le climat, la nécessité de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C et l’importance d’agir maintenant pour tenter d’inverser la tendance.


Approuvé par 195 Etats, ce rapport servira de base scientifique aux discussions de l’Assemblée Générale des Nations unies en septembre et aux négociations de la COP 26 en novembre à Glasgow.


Premières réactions...

Inutile de dire qu'il n'a pas manqué de déclencher de nombreux commentaires et prises de positions. Parce qu'elles encadrent les débats et focalisent sur les enjeux et le degré d'urgence à agir en faisant les bons choix de façon complémentaire pour préparer le monde d'après sur une voie plus vertueuse dans le cadre d'un fonctionnement plus respectueux de l'environnement et de la durabilité, nous avons choisi d'y faire d'emblée explicitement référence. La consultation connaissance des documents originaux ne saurait utilement être dissociée de la lecture attentive des commentaires et autres prises de position qui accompagnent logiquement la publication des rapports d'évaluation sur le climat.


Parmi ces premières réactions déclenchées, nous mettons ainsi en évidence ci-dessous outre celle de l'emblématique ONG de défense de l'environnement qu'est Greenpeace, les dirigeants de l' UE, la Ministre du Climat, de l’Environnement, du Développement durable et du Green Deal, le Secrétaire Général de l'ONU, sans oublier d'éminents climatologues.




Zakia Khattabi, Ministre du Climat, de l’Environnement, du Développement durable et du Green Deal, "Il faut que la question climatique devienne notre boussole dans tout ce que nous entreprenons”


Ce rapport doit donner le ton lors des discussions à venir autour du paquet européen « Fit For 55 », mais aussi lors de la 26ème conférence internationale sur le climat qui se tiendra début novembre à Glasgow. "Nous entendons depuis longtemps que la lutte contre le changement climatique est trop coûteuse. Nous savons désormais que non seulement l’inaction est coûteuse sur le plan économique, elle l’est aussi en termes de vies humaines. Ce qui me fait dire que l’inaction est criminelle. » fustige la Ministre verte.

« Les scientifiques ont fait leur travail en tirant la sonnette d’alarme à maintes reprises. J’attends avec intérêt les deux prochains rapports du GIEC sur l’atténuation et l’adaptation prévus pour 2022, mais avec la littérature scientifique dont nous disposons déjà donne matière pour agir. » poursuit Zakia Khattabi.

« Il est encore possible de changer le cours des choses si la volonté politique est là ! La solution réside dans la coopération du niveau local au niveau international : en activant tous les leviers d'une économie à faible émission de carbone, en repensant nos modèles de production et de consommation... Ce n’est que de cette manière que nous retrouverons une qualité de vie".

Le gouvernement fédéral s'est engagé à faire sa part. Concrètement, à partir de septembre, le gouvernement fédéral disposera de feuilles de route pour chaque compétence (fiscalité, mobilité, énergie...) qui tracent le chemin vers les objectifs climatiques de 2030 et 2050. "Nous n'avons vraiment plus de temps à perdre", conclut-elle.


António Guterres, Secretary-General of the United Nations ' Ce rapport doit sonner le glas du charbon et des énergies fossiles”


"The evidence is irrefutable: greenhouse gas emissions are choking our planet & placing billions of people in danger. Global heating is affecting every region on Earth, with many of the changes becoming irreversible. We must act decisively now to avert a climate catastrophe"

Frans TImmermans, Executive Vice-President for the European Green Deal - Il “n’est pas trop tard” pour “empêcher un dérèglement incontrôlable”.


The #IPCC #ClimateReport shows the immense urgency of acting now to tackle the climate crisis. It’s not too late to stem the tide and prevent runaway climate change, but only if we act decisively now and all act together.

Jean-Pascal van Ypersele, climatologue Jean-Pascal van Ypersele (UCLouvain), chef de la délégation belge et ancien vice-président du GIEC, membre du Conseil Fedéral du développement durable


Ce nouveau rapport du GIEC décrit avec un niveau de détail et de certitude encore plus grand que les précédents le diagnostic des « médecins de la planète » que sont les climatologues.

Il confirme les diagnos­tics précédents: la fièvre est confirmée, elle affecte de nombreux organes, et la dégradati­on de la santé du patient risque de s’accélérer s’il n’arrive pas à se libérer de son addiction au carbone. Le résumé de ce rapport doit être lu par les décideurs. “Ils y liront que les événements extrêmes comme ceux que vient de vivre la Belgique risquent de devenir encore plus violents si les émissions de gaz à effet de serre, en particulier de CO2 et de méthane, ne sont pas réduites fortement et rapidement. Ils y liront aussi qu’une part des changements est malheureusement devenue inévitable, et qu’il faut accroître notre résilience face à ces chocs, tout en réduisant nos émissions”.



A propos du GIEC ...


Depuis plus de 30 ans, le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) alerte depuis sur l'évolution du climat, ses causes et ses conséquences. Créé par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et par l’Organisation météorologique mondiale (OMM), cet organe scientifique, dont la valeur et la crédibilité sont reconnues par l'ONU et tous ses Etats-membres fournit de manière impartiale, objective et transparente les informations scientifiques, techniques et socio-économiques relatives au changement climatique et propose corrélativement des stratégies de parade et d’adaptation aux changements établis et prévisibles.


Cette production scientifique est au cœur des négociations internationales sur le climat. Elle est aussi fondamentale pour alerter les décideurs et la société civile. Les rapports du GIEC fourniront également des éléments pour l’évaluation des 17 objectifs de développement durable (Sustainable Development Goals ou SDG) que les États membres des Nations unies se sont fixés d’ici à 2030 et qui peuvent se décliner à différents niveaux.

  • Travaux

Le GIEC se divise en trois groupes de travail. Le premier s’occupe de la physique du climat – comment il fut, est et sera dans le futur en fonction des différents scénarios possibles d’émissions de gaz à effet de serre par l’Humanité. Le second analyse les conséquences de ce changement climatique sur les écosystèmes naturels et agricoles et sur les sociétés humaines ainsi que sur les adaptations possibles de ces dernières à ces menaces. Le troisième s’interroge sur les politiques à conduire pour diminuer ces menaces en réduisant nos émissions de gaz à effet de serre.


Depuis sa mise en route, le GIEC a établi cinq rapports d’évaluation multivolumes, accessibles depuis l’onglet Rapports (1990, 1995, 2001, 2007 et 2013/2014) plusieurs rapports spéciaux ainsi que des rapports méthodologiques, qui contiennent des directives pratiques pour aider les Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) à établir les inventaires requis sur les gaz à effet de serre.


> Les rapports spéciaux portent sur des thèmes précis comme les catastrophes et les phénomènes extrêmes, les énergies renouvelables, les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5 °C et les profils connexes d’évolution des émissions, l’océan et la cryosphère et l’utilisation des terres. On peut les consulter sous la rubrique Rapports. (Rapport spécial sur le réchauffement de 1,5 °C (octobre 2018) - Rapport spécial sur l'utlisation des sols (août 2019) - Rapport spécial sur l'océan et la cryosphère (septembre 2019)Vous trouverez ici d’autres renseignements sur les autres rapports spéciaux du GIE.


> Le GIEC élabore aussi des méthodologies et des lignes directrices pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre par l’entremise de l’Équipe spéciale pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre. Il s’agit d’aider les Parties à la CCNUCC et son Protocole de Kyoto à dresser des inventaires nationaux des émissions de gaz à effet de serre, par source, et des piégeages, par puits. (Voyez Révision 2019 de l’édition 2006 des Lignes directrices du GIEC pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre).


>Le cinquième Rapport d’évaluation a été finalisé entre 2013 et 2014. Sur la base du rapport de synthèse (adopté le 1er novembre 2014), ses principales conclusions sont les suivantes : 1) L’influence de l’homme sur le système climatique est clairement établie; 2) Plus nous perturbons notre climat, plus nous courrons le risque de conséquences graves, généralisées et irréversibles; 3)Nous avons les moyens de limiter les changements climatiques et de bâtir un avenir plus prospère et plus durable.


> Le rapport spécial sur le réchauffement climatique est disponible publiquement depuis le 8 octobre 2018. En 2015, les pays membres de la convention climat de l’ONU se sont donnés comme objectif de limiter l’augmentation de la température d’ici la fin du siècle à 2 °Celsius. Ils se sont aussi engagés à faire tout ce qui est possible pour que cette limitation ne dépasse pas la barre du 1,5 °Celsius. Par la suite, la COP21 a invité le GIEC à préparer un rapport spécial en 2018 sur les conséquences d’un réchauffement planétaire supérieur à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels et les profils connexes d’évolution des émissions mondiales de gaz à effet de serre.


  • Méthodologie

Depuis le premier rapport du GIEC en 1990, les outils à disposition des scientifiques pour prédire l’évolution du climat ont drastiquement évolué. Le développement de nouvelles technologies a permis l’élaboration d’instruments plus précis et performants, ainsi que le stockage et la gestion d’un nombre impressionnant de données. En parallèle, les modèles élaborés se sont affinés et complexifiés, ils intègrent bien mieux les données récoltées, et peuvent donc gérer bien plus de variables.


Depuis 30 ans, la compréhension du climat terrestre dans sa globalité s’est donc terriblement améliorée, permettant le développement de nouveaux concepts. L’un d’entre eux suscite beaucoup d’intérêt auprès de la communauté scientifique : c’est celui des points de basculement (tipping point), expliquant que des points de basculement peuvent arriver à plusieurs échelles, du régional ou impacter l'équilibre climatique de la Terre dans sa globalité, comme il est étudié dans le premier rapport du 6éme cycle d'évaluation du climat que nous allons à présent examiner.

  • Suivi

> Pour en savoir plus sur les sessions du GIEC, les réunions du Bureau et les réunions du comité exécutif, on pourra se reporter à la section relative à la documentation.

> Pour obtenir le calendrier complet des réunions du GIEC et d’autres dates importantes, veuillez consulter le Calendrier Réunions.

> En ce qui concerne les communiqués de presse du GIEC, les annonces aux médias et autres déclarations et documents d’information, veuillez consulter la rubrique Nouvelles.

> Pour les exposés et allocutions prononcés lors de diverses activités de sensibilisation du GIEC dans le monde, veuillez consulter le Calendrier Sensibilisation.



Comme les autres rapports de ce type, le sixième cycle d'évalution se compose des contributions des trois Groupes de travail et d’un rapport de synthèse, lequel se fonde sur les évaluations des Groupes de travail et sur les rapports spéciaux établis pendant ce cycle.

  • Ce qui a été mis à disposition début aout 2021

Comme nous l'avions indiqué brièvement, il s'agit du rapport du premier groupe de travail sur les conséquences du réchauffement climatique. Sa publication en ligne a été accompagnée d'un communiqué de presse alors que sa présentation a également été intégrée dans une conférence de presse. Et la suite ? Deux autres volets de l'évaluation du Giec doivent être publiés en 2022. Celui sur les impacts et, tout aussi important, celui sur les solutions pour réduire les émissions. Quand au rapport de synthèse, il devrait également être parachevé au cours du premier semestre de 2022, à temps pour étayer le bilan mondial au titre de la CCNUCC qui sera mené en 2023 et à l’occasion duquel les pays évalueront les progrès accomplis en vue de respecter l’objectif de l’Accord de Paris, à savoir contenir le réchauffement mondial bien en deçà de 2 °C tout en poursuivant l’action menée pour limiter la hausse des températures à 1,5 °C.

En tout état de cause, Il devrait aider les responsables politiques à agir sur les plans de réduction des émissions ou d'adaptation au changement climatique.

  • Quelles balises de réflexion ?

Composé de plusieurs documents, tous consultables en ligne sur le site thématique du 6éme cycle d''évaluation du climat, il n'existe qu'en version anglaise (pour le moment). > Download the report by chapter, annexes and Supplementary materials


> Summary for Policymakers(subject to copy edit and layout)

The Summary for Policymakers (SPM) provides a high-level summary of the understanding of the current state of the climate, including how it is changing and the role of human influence, and the state of knowledge about possible climate futures, climate information relevant to regions and sectors, and limiting human-induced climate change. (39 pages)

> Headline Statements

The Technical Summary (TS) is designed to bridge between the comprehensive assessment of the Working Group I Chapters and its Summary for Policymakers (SPM). It is primarily built from the Executive Summaries of the individual chapters and atlas and provides a synthesis of key findings based on multiple lines of evidence. (150 pages)

> Full Report

The thirteen chapters of the Working Group I report provide an assessment of the current evidence on the physical science of climate change, knowledge evaluation gained from observations, reanalyses, paleoclimate archives and climate model simulations, as well as physical, chemical and biological climate processes. (1300 pages?)

> Frequently Asked Questions

Frequently Asked Questions (FAQs) explain important processes and aspects that are relevant to the whole report for a broad audience and help to interpret the report. They are related to the Chapter they are assigned to, but can be relevant to multiple Chapters. (34 FAQs)

> Citation

> Working Group Interactive Atlas

The novel AR6 Working Group I Interactive Atlas allows for a flexible spatial and temporal analysis of both data-driven climate change information and assessment findings in the report. It includes two components:The Regional Information component provides access to climate change information (variables and derived indices) from the main datasets used in the report.The Regional Synthesis component allows the exploration of key synthesized assessments building on multiple lines of evidence across the Working Group I reference regions. This component supports the SPM and is being updated to align with the final approval version (to be presented in late September).Link to the Interactive Atlas: https://interactive-atlas.ipcc.ch/

> Regional Fact Sheets

Regional fact sheets are an outreach product that is fully traceable to the Chapters, the Technical Summary and the Interactive Atlas. They constitute an entry point for regionalized information in the AR6 Working Group I report. (11 fact sheets)Download Régional Fact sheets

> Data Access

Data for SPM figures is available from the following weblink: https://catalogue.ceda.ac.uk/uuid/ae4f1eb6fce24adcb92ddca1a7838a5cClick on ‘Datasets’ under Related Records to view the catalogue records for each SPM figure and to access the corresponding data. The Abstract field of these catalogue records contains detailed information about the data, including how it should be cited. The data is made available under a Creative Commons Attribution 4.0 International License (http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/)


Quels constats aujourd'hui ?



Le constat du GIEC est d''abord alarmant : la hausse de la température globale s’est encore accentuée, à un rythme qui fera très probablement dépasser le seuil de 1,5°C de réchauffement depuis l’ère préindustrielle entre 2021 et 2040. Pour limiter et stabiliser le réchauffement climatique sous les 2°C, voire à 1,5°C, le GIEC réaffirme qu’il faut baisser les émissions de CO2 rapidement et atteindre zéro émissions nettes de CO2 autour de 2050 ainsi qu’une forte réduction des émissions des autres gaz à effet de serre. Mais il est indubitable : en trente ans, comme nous l'explicitons infra dans les quelques lignes consacrées au GIEC et à ses travaux, les rapports tant méthodologiques que reposent sur des connaissances de plus en plus affutées, des méthodes toujours plus sophistiquées intégrant un nombre sans cesse croissant de données pertinentes.


4000 pages pour le rapport complet, 137 pages pour le résumé technique pour un diagnostic implacable : le réchauffement climatique se produit beaucoup plus rapidement que prévu. Les conclusions de ce rapport permettent au GIEC d’être plus clair et plus incisif sur le lien direct entre l’activité humaine et le réchauffement climatique actuel. S’il est vrai que certains changements dans le climat sont irréversibles, nous avons toujours le choix de mettre de l’avant des solutions audacieuses et responsables afin de protéger les populations des impacts les plus dévastateurs de cette injuste crise. Dans son rapport, le GIEC présente cinq scénarios différents pour illustrer comment les émissions peuvent augmenter pendant le reste du siècle.

Sans équivoques, les "experts-climat de l'ONU" tirent dans ce document choc la sonnette d'alarme sur les conséquences cataclysmiques du règlement climatique en dressant un état des lieux précis de la situation, notamment via de nouvelles évaluations et prévisions concernant la hausse de la température mondiale, l'augmentation du niveau des océans ou encore l'intensification des événements extrêmes, ce en s'appuyant sur des milliers d'études scientifiques les plus récentes. Dans tous les scénarios envisagés, du plus optimiste au plus pessimiste, la planète devrait atteindre le seuil de +1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle “au début des années 2030", soit “dix ans plus tôt” que la précédente estimation du GIEC en 2018.

Avec un constat indubitable. Noir sur blanc, les experts du GIEC affirment que l’humanité est “indiscutablement” responsable des dérèglements climatiques et n’a d’autre choix que de réduire radicalement les émissions de gaz à effet de serre, si elle veut en limiter les dégâts. Chaque tonne de CO2 émise s’ajoute au réchauffement global. L’influence humaine sur le système climatique est scientifiquement établie : elle se manifeste par un changement rapide et à grande échelle de différentes composantes du système climatique (atmosphère, océans, cryosphère et biosphère), qui modifient notamment sur les phénomènes climatiques extrêmes. On peut, en effet, lire dans le dernier rapport du GIEC que les activités humaines ont contribué au schéma actuel des précipitations, Elles sont aussi à l’origine du recul des glaciers depuis les années 1990, de la fonte de la banquise en Arctique ou encore du réchauffement de la couche supérieure des océans. La conclusion est sans appel : « Les activités humaines affectent toutes les composantes du système climatique, certaines d’entre elles réagissant pendant des décennies et des siècles. ». Éviter des changements plus graves nécessite de réduire rapidement les émissions de gaz à effet de serre, et particulièrement les émissions de CO2.

Et une conclusion qui l'est tout autant : il y a urgence et l'évolution du climat dépend directement des décisions qui seront prises dans les mois et les années à venir, le climat pouvant évoluer plusieurs schémas différents, allant des émissions très basses à des émissions très élevées (si l'on continue d'utiliser massivement les énergies fossiles...). Dans cette optique, le rapport appelle les dirigeants du monde à s'assurer que la confèrence internationale sur le climat Cop 26, qui se déroulera du 31 octobre au 12 novembre dans la ville écossaise de Glasgow, conduise à la prise de décisions qui aboutiront rapidement à une réduction des gaz à effet de serre. Savoir ou il faut agir pour améliorer les choses. Un immense défi !


Selon le GIEC, le cas de figure le plus probable est un réchauffement global des températures de 3°C, compris dans une fourchette pouvant s’étendre de 2,5 à 4°C.

Les changements de températures ne seront pas uniformes partout sur le globe ;


Premier rapport d'évaluation publié depuis 7 ans (uniquement en version anglaise - AR6 Climate Change 2021: The Physical Science Basis), ce document, dont la version complète rassemble près de 4.000 pages concerne principalement l’observation du climat, la compréhension des processus qui influencent le climat, l’évaluation des modèles. Il envisage le futur du climat sur base de cinq scénarios, en fonction de l'évolution de l'émission des gaz à effet de serre. Avec des conséquences catastrophiques qui augmentent en fréquence et en intensité pour chaque dixième de degré franchi. Le plus noir envisage rien moins qu'une hausse de 3.3 à 5.7 degrés à la fin du siècle, par rapport à la période 1850-1900.


Sachant que le résumé technique à des destinations des décideurs compte pas moins de 132 pages (en anglais), il nous paru opportun, plutôt que de tenter l'exercice de décodage forcement peu nuancé dans le cadre restreint de cet article de renvoyer vers plusieurs documents de qualité qui proposent des synthèses et que vous trouverez en annexe de cette contribution,


  • Que nous apprend ce premier rapport ?

Premier rapport d'évaluation publié depuis 7 ans (uniquement en version anglaise - AR6 Climate Change 2021: The Physical Science Basis), ce document, dont la version complète rassemble près de 4.000 pages concerne principalement l’observation du climat, la compréhension des processus qui influencent le climat, l’évaluation des modèles. Il envisage le futur du climat sur base de cinq scénarios, en fonction de l'évolution de l'émission des gaz à effet de serre. Avec des conséquences catastrophiques qui augmentent en fréquence et en intensité pour chaque dixième de degré franchi. Le plus noir envisage rien moins qu'une hausse de 3.3 à 5.7 degrés à la fin du siècle, par rapport à la période 1850-1900.


Sachant que le résumé technique à des destinations des décideurs compte pas moins de 132 pages (en anglais), il nous paru opportun, plutôt que de tenter l'exercice de décodage forcement peu nuancé dans le cadre restreint de cet article de renvoyer vers plusieurs documents de qualité qui proposent des synthèses et que vous trouverez en annexe de cette contribution,


>. Lettre d'information de la plateforme wallonne pour le GIEC, " 6erapport d’évaluation du GIEC - Changements climatiques 2021 : Les éléments scientifiques - Aspects physiques du climat : en anglais The Physical Science Basis]. Cette lettre donne un aperçu du résumé du rapport pour les décideurs du rapport, sous la forme de ses 14 messages clés.

> GIEC, communiqué de presse Climate change widespread, rapid, and intensifying – IPCC ).


Dans son article "6e rapport du GIEC : face à des risques sans précédent, la communauté scientifique lance un nouveau signal d’alarme", le site climat.be propose également cette synthèse

  • Pour limiter le réchauffement climatique à un niveau donné, il faut limiter les émissions cumulées de CO₂, en parvenant au moins à des émissions nettes de CO₂ nulles.
  • Réduire fortement les émissions des autres gaz à effet de serre est également nécessaire, notamment le méthane (CH₄). En effet, des réductions fortes, rapides et durables des émissions de ce gaz contrebalanceraient le réchauffement associé à la réduction de polluants atmosphériques (qui génèrent des aérosols) et amélioreraient la qualité de l'air.
  • Réduire drastiquement les émissions de CO₂ et des autres gaz à effet de serre aura des incidences notables sur la composition atmosphérique et la qualité de l’air à court terme (quelques années). Ce n’est qu’après une vingtaine d’années qu’il sera possible de prouver scientifiquement que les effets de ces réductions sur les températures à la surface du globe ne sont pas dus à la variabilité annuelle, et qu’après une plus longue période pour les de nombreux autres facteurs.
  • Certains phénomènes, dont la probabilité est faible, mais qui peuvent conduire à des perturbations beaucoup plus importantes à l’échelle régionale ou mondiale ne peuvent être exclus et doivent être pris en compte dans l’évaluation des risques.


Sachez encore que pour mener à bien leurs travaux, les experts climat utilisent des outils de plus en plus pointus pour ainsi cerner le mieux possible l'ampleur du réchauffement climatique et les impacts à l'avenir d'une augmentation de la température sur notre environnement. Entre le 1er rapport du GIEC publié en 1990 et le 6e rapport en 2021, les compétences sont devenues de plus en plus précises en terme d'observations, de données satellitaires, de modélisations, de vulgarisation pour le grand public et même de régionalisation.




Europe


La Commission européenne a adopté le 6 juillet i un ensemble de mesures pour relever son niveau d'ambition en matière de finance durable. Tout d'abord, la nouvelle stratégie en matière de finance durable prévoit une série d'initiatives pour lutter contre le changement climatique et relever d'autres défis environnementaux, tout en renforçant les investissements – ainsi que l'inclusion des petites et moyennes entreprises (PME) – dans la transition de l'UE vers une économie durable. La proposition de norme de l'UE en matière d'obligations vertes, également adoptée aujourd'hui, vise ensuite à créer une norme d'application volontaire de haute qualité pour les obligations servant à financer des investissements durables. La Commission a enfin adopté aujourd'hui, sur le fondement de l'article 8 du règlement sur la taxinomie de l'UE, un acte délégué relatif aux informations que doivent publier les entreprises financières et non financières pour indiquer le degré de durabilité de leurs activités.


De son coté, dans le cadre du Green deal, l’’Union européenne entend renforcer son ambition en affichant une atteinte de la neutralité́ carbone d’ici à 2050 et une réduction de ses émissions nettes de gaz à effet de serre de 55 % en 2030 par rapport aux niveaux de 1990. Le 14 juillet, la Commission européenne a, en effet, adopté une série de propositions visant à adapter les politiques de l’UE en matière de climat, d’énergie, de transport et de fiscalité. Cette réduction des émissions au cours de la prochaine décennie est essentielle pour permettre à l’Europe de devenir le premier continent climatiquement neutre d’ici à 2050 et de concrétiser le pacte vert pour l’Europe. Adopté en juillet, le plan de la Commission n'est toutefois qu'une proposition et plusieurs années de négociations sont prévues avec le parlement européeen et les Etats membres (voyez Mettre en œuvre le pacte vert pour l’Europe)

Commission Européenne, nouvelle stratégie en matière de finance durable

Dans le cadre de la réforme du reporting extra-financier, rappelons également la préparation d'une ambitieuse directive européenne relative au rapportage dans les matières non financières, pour mettre sur pied des indicateurs mesurables précis en matière de durabilité et du respect des objectifs de développement durable ! l L'exécutif européen souhaite imposer des normes européennes aux grandes entreprises et aux PME cotées sur un marché réglementé. Ces informations seraient contrôlées par des tiers avec une assurance limitée.



Sources - documents de référence
Vous lirez également avec intérêt le rapport annuel 2021 du Haut conseil au climat «"Renforcer l'atténuation, engager l'adaptation" dans la mesure ou il fait le le point sur la trajectoire des émissions de gaz à effet de serre de la France et de ses régions et sur la mise en œuvre des politiques et mesures pour les réduire, dans un contexte européen. Dans ce rapport, un regard est porté pour la première fois sur les impacts du réchauffement climatique et les politiques d'adaptation (Télécharger le rapport complet)
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’Union européenne a adopté un objectif de neutralité carbone pour 2050 et a rehaussé son ambition en portant son objectif de réduction des émissions nettes à au moins 55 % d’ici 2030 par rapport à 1990. La Commission européenne a publié le 14 juillet une série de propositions législatives pour mettre en œuvre cette ambition.





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