A Bruxelles, l’impact du coronavirus sur le chômage classique reste limité pour l’instant
Suite à la crise sanitaire engendrée par le Covid-19, Actiris a reçu moins d’offres d’emploi. Celles-ci ont diminué d’un quart depuis mi-mars, alors qu’elles étaient encore en augmentation au début du mois.
En revanche, les chiffres du chômage global bruxellois ne sont pas encore impactés par la crise du coronavirus. Fin mars, la capitale compte 88.508 chercheurs d’emploi, pour un taux de chômage de 15,7%. Ce chiffre correspond à une diminution de 979 personnes par rapport à mars 2019 (-1,1%). A ce jour, à Bruxelles, les conséquences de la crise sanitaire sur l’emploi se font essentiellement ressentir au niveau du chômage temporaire.
Actiris a reçu 3.145 offres d’emploi en mars 2020. Ce qui correspond à une diminution de 7,6% par rapport à l’année passée.
Cependant, de grandes différences s’observent entre le début et la fin du mois. Le volume des offres d’emploi a augmenté de 4,4% lors de la première quinzaine de mars. A partir de la mi-mars, soit juste après le confinement, il a diminué de 24,1%.
Les secteurs les plus touchés par cette baisse des offres d’emplois reçues sont l’horeca, l’enseignement, les postes administratifs et les garages. Toutefois, certains secteurs continuent de recruter. Dans le secteur du commerce et du support à la vente, Actiris a reçu plus de 200 offres d’emploi sur les quinze derniers jours de mars. “En cette période difficile et intense, certains secteurs sont particulièrement sous pression et doivent répondre à des besoins urgents. J’invite les employeurs qui sont à la recherche de personnel à nous transmettre leurs offres d’emploi avec le #covid19 afin que nous puissions les traiter en priorité et ainsi contribuer, à notre échelle, à la sauvegarde de l’économie”, déclare Grégor Chapelle, directeur général d’Actiris.
« On ne voit pas encore, dans les statistiques du chômage complet, les effets de la crise sanitaire du coronavirus. Actuellement, les employeurs impactés par les mesures d’urgence recourent d’abord aux chômage temporaire. Les travailleurs mis en non-activité restent donc sous contrat de travail et disposeront de 70% de leur salaire, versé par l’ONEM. Ceci démontre que les entreprises souhaitent revenir le plus vite possible à un niveau d’activité comparable à la situation antérieure à la crise et remettre au travail leurs employés. Si la crise perdure, nous verrons sans doute dans les semaines à venir, des effets sur le chômage complet », estime Bernard Clerfayt, ministre bruxellois de l’Emploi et de la Formation Professionnelle.
Source : Actiris