Le Parlement européen a approuvé la loi ViDA (VAT in a Digital Age) le mercredi 12 février. Cette directive marque une étape importante vers la digitalisation de la collecte de la TVA au sein de l'UE. Grâce à la mise en place de la facturation électronique et du reporting en temps réel, l'UE souhaite lutter contre la fraude à la TVA et réduire le déficit de TVA.
La loi ViDA a été adoptée à une large majorité : 589 voix pour, 42 contre et 10 abstentions. Cette initiative joue un rôle crucial dans la lutte contre le déficit de TVA, c'est-à-dire la différence entre la TVA effectivement collectée et la TVA due. Selon la Commission européenne, l'UE a perdu pas moins de 89 milliards d'euros en 2022, ce qui représente une perte moyenne de 7 % des recettes de TVA par État membre. La Belgique connaît également un déficit de TVA important : sur les 36,03 milliards d'euros de recettes de TVA attendues, environ 4,47 milliards d'euros ont été perdus en raison d'un défaut de conformité.
La facturation électronique joue un rôle central dans la loi ViDA. Une facture électronique est établie, envoyée et traitée numériquement, ce qui permet un contrôle automatique de la TVA. De nombreuses grandes entreprises l'utilisent déjà, mais avec ViDA, le système devient obligatoire dans un nombre croissant de pays.
En outre, la facturation électronique permet le reporting électronique en temps réel : les données des factures sont transmises directement à l'administration fiscale, qui, grâce à l'analyse des données, peut détecter plus rapidement les transactions suspectes. Cela permet non seulement de réduire la fraude, mais aussi d'améliorer l'efficacité de la collecte de la TVA au sein de l'UE.
Avec l'approbation de ViDA, l'Europe franchit une étape importante vers un système de TVA plus transparent et plus moderne.