L'OCDE a établi comme chaque année son rapport à propos du taux de taxation des salaires.
Il en ressort, comme pratiquement chaque année, à de rares exceptions près, que le pays le plus taxateur en la matière est incontestablement...
la Belgique !
Sur le tableau que l'on trouve ci-dessous, on voit d'ailleurs que la Belgique prélèvements obligatoires ( somme des impôts et des cotisations des sécurités sociales ) dépassent les 50%.
Ensuite, on trouve quelques pays comme l'Allemagne et la France qui se rapprochent des 50 % sans toutefois les atteindre.
On notera par ailleurs que la moyenne de la taxation sur les salaires dans l'OCDE, qui est un groupe de pays développés, n'est que de 34,6%.
Ceci montre bien l'écart gigantesque entre le niveau de taxation en Belgique et les autres pays.
L'examen du rapport montre que les pays dans lesquels on vit au moins aussi bien qu' en Belgique supportent un niveau de taxation nettement plus bas.
C'est le cas du Japon à 43%, du Canada, la Grande-Bretagne et des Etats Unis un peu plus bas, et finalement de la Suisse à un niveau de 25% seulement.Pour ces pays et pour la Suisse, il est clair que ce n'est pas au détriment de la qualité de vie, ni de la sécurité sociale, ni des services publics ! Les prestations sociales fonctionnent beaucoup mieux dans ces pays.
Une étude plus détaillée permet de montrer qu'en Belgique l'excédent provient davantage du niveau de l'impôt que celui des sécurités sociales.
Le niveau des cotisations sociales belges est 3x plus élevé qu'en Suisse mais dans certains pays, elles sont plus élevées : comme en Espagne, en Suède ou en France.
En revanche, l'impôt sur le revenu en Belgique est le plus élevé de toute l'OCDE ! Ce n'est évidemment pas dans la réforme fiscale, non seulement insuffisante mais compensée par d'autres impôts, qu'on trouvera une solution à cette question.
Au contraire, on sait que cette réforme entraînera une hausse du niveau de taxation pour de nombreuses personnes, y compris les salariés
Rappelons enfin que cette taxation à un niveau qui dépasse les 50% n'empêche pas qu'avec ce qui reste, les salariés doivent encore se débrouiller pour payer d'autres impôts : la TVA, les accises, des droits d'enregistrements et de succession...
C'est clair ! Cela Doit changer !
Source: Afschrift Tax & Legal, newsletter 'le coup de griffe de l'ours, avril 2023