L’éducation financière des jeunes à améliorer : Febelfin poursuit ses initiatives

Le secteur bancaire reste engagé dans de nouvelles initiatives d'éducation financière car la demande demeure soutenue et les connaissances en la matière sont encore à améliorer.

Alors que l’année scolaire bat son plein et que les cours de mathématiques ou de langues tiennent le haut du pavé dans les programmes scolaires, il est utile de prendre un moment pour réfléchir à une autre compétence importante pour les étudiant-e-s, à savoir la connaissance financière. Les recherches précédentes de Febelfin ont en effet montré qu’il existait un manque de connaissances financières chez les jeunes entre 16 et 30 ans quoique, dans ce domaine, la population adulte ne soit pas en reste... Quel est l'état actuel des connaissances des jeunes en matière d'argent ? Quels sont les besoins et comment pouvons-nous aider les jeunes, mais aussi le grand public, à accroître leurs compétences financières ? Entre-temps, le secteur bancaire continue de développer de nouveaux supports pédagogiques pour expliquer le monde financier de manière claire et transparente.

Avec un 6/10, nous ne sommes pas les premiers de la classe

Dans l'ensemble, les Belges s’attribuent une note de 6,8/10 quand on les interroge sur leurs connaissances financières. Dans certains domaines, comme le suivi de l’administration financière quotidienne, la banque numérique et les paiements sans contact, le résultat est bon, mais de sérieuses lacunes subsistent pour d’autres, comme les investissements, l’épargne-pension ou les cryptomonnaies.

Les jeunes se donnent une moins bonne évaluation quant à leurs connaissances financières (6,4/10) et demandent plus d'informations sur les questions d'argent. Ils/elles préfèrent les obtenir par des canaux connus. On retrouve ainsi sur leur liste des canaux comme TikTok, les influenceurs et ChatGPT.

C'est ce qui ressort d'une enquête réalisée par le bureau d'études Indiville pour le compte de Febelfin.

Cette enquête met à nouveau en évidence que les Belges, en particulier les jeunes, ont besoin d'informations objectives et simples sur les questions financières et souligne ce faisant l'importance de l'éducation financière. Disposer des connaissances financières de base est essentiel pour bien gérer son argent et développer son patrimoine. Surtout en période d'incertitude économique.

Dans ce contexte, Febelfin lance cette année encore plusieurs initiatives visant à renforcer les compétences des jeunes, se voulant être, en cela, un partenaire fiable qui assume sa part dans la responsabilité collective qu'implique l'éducation financière.

Les jeunes générations en manque de connaissances de base

Les scores visant l’évaluation des connaissances financières sont restés inchangés au cours des trois dernières années, tant pour les jeunes que pour le grand public.


Nous jugeons nos connaissances satisfaisantes dans les domaines de la gestion quotidienne (savoir se débrouiller, faire de la banque numérique, payer sans contact, et assurer son administration financière au quotidien). Les connaissances concernant les cryptomonnaies et les produits d’investissement se retrouvent en revanche dans le bas du classement, précédées par l’épargne-pension et les emprunts. 


Ceci vaut aussi chez les jeunes (16-30 ans). Mais chez de très nombreux jeunes, on continue d’observer, malgré une légère amélioration, des lacunes en termes de connaissances de base de la gestion d’un budget, du suivi de l’administration financière au quotidien et de la façon de se débrouiller en général.


Ça m’est égal !

Au niveau de l’implication, seul-e-s 50% des Belges - malheureusement - se sentent impliqué-e-s dans leurs affaires d’argent. Plus frappant encore : ce pourcentage tombe à 35% chez les jeunes de moins de 30 ans


Derrière cette notion d’implication se cachent différentes réalités : la connaissance de ses affaires financières, les sentiments que cela suscite et l’évaluation de sa gestion d’argent :

  • Parmi les Belges, 79 % estiment être bien renseigné-e-s sur leur situation financière. Toutefois, chez les jeunes, cette proportion s'élève à 68 %, ce qui est inférieur à celle observée dans le groupe des 31 à 79 ans, qui atteint 83 %.
  • Par ailleurs, la gestion des finances personnelles est perçue comme un fardeau par de nombreux-ses Belges. En moyenne, 42 % des Belges ressentent de l'aversion à devoir s'occuper de leurs affaires financières, aversion encore plus prononcée chez les jeunes (54%).
  • 86% des Belges - et 80% des jeunes - pensent qu'ils/elles gèrent (très) bien leur argent (alors qu’en réalité, ils/elles sont moins doué-e-s qu’ils/elles ne le pensent).

Mais 50% des jeunes se font des soucis à propos de leurs finances

Quant aux soucis financiers, les jeunes disent aussi être plus préoccupé-e-s par leur situation financière que le reste de la population. Ils/elles sont ainsi près de la moitié (49%) à dire qu’ils/elles en perdent parfois le sommeil, contre 37% des 31-79 ans.


Il est notoire qu'il existe une corrélation significative entre le niveau de connaissances financières, l’implication et les difficultés financières : les individus moins informés sur leurs affaires financières ont moins tendance à s'impliquer dans la gestion de leurs finances et sont plus susceptibles de faire face à des problèmes financiers. Il est donc impératif de renforcer la culture financière des jeunes au travers d’actions et d’informations visant à améliorer leurs connaissances et leurs compétences.

Il faut des canaux d’information fiables

Les Belges manifestent principalement un intérêt pour les informations relatives aux investissements et à la sécurité en ligne, suivies des conseils sur un mode de vie durable.

Quant aux jeunes, leurs principales préoccupations en matière d'information sont l'investissement (38%), l'épargne (29%), les emprunts (29%) ainsi que les stratégies pour gérer leur indépendance financière.

Les jeunes expriment davantage leur désir de s'informer afin d'approfondir leurs compétences financières. À cette fin, ils/elles attendent du secteur financier qu’il dispense des connaissances financières générales mais ils/elles se tournent également vers d’autres sources, comme les autorités publiques. Ils/elles attendent alors d’elles qu’elles jouent un rôle dans la fourniture d’informations sur les pensions (comme l’épargne-pension), la sécurité en ligne ou encore le mode de vie durable.

Les jeunes sont également dépendant-e-s des informations qu’ils/elles reçoivent via l'école, les médias et leurs parents pour les renseigner sur les questions financières générales et la gestion quotidienne de leurs finances.

Et là, l’offre nécessaire fait souvent défaut. En effet, ce sujet est encore trop peu abordé à l'école et à la maison. Les jeunes recherchent dès lors des informations par le biais de nouveaux canaux : les réseaux sociaux comme TikTok, des chatbots comme ChatGPT, les personnes célèbres ou encore des influenceurs. Les jeunes sont d’ailleurs relativement plus enclin-e-s à vouloir que l'information leur parvienne via les médias sociaux et en ligne, les moteurs de recherche et les podcasts que le reste de la population.

Bien que ces nouveaux médias puissent apporter des avantages, ils comportent également des risques, car les jeunes peuvent accéder à des renseignements inexacts ou peu fiables. Il suffit de penser aux nombreuses arnaques liées aux investissements, où des influenceurs proposent des formations pour devenir riche rapidement.

Succès des représentations dans les écoles et du matériel éducatif

Depuis un certain temps, Febelfin déploie des efforts considérables pour créer des ressources pédagogiques et lancer de nouvelles initiatives visant à apporter un soutien maximal aux jeunes dans le domaine de l’éducation financière.

Ainsi, Febelfin collabore avec Kamal Kharmach. Présentateur TV et professeur en économie de l’entreprise à la Karel de Grote Hogeschool, Kamal Kharmach est aussi un humoriste de stand-up fasciné par tout ce qui touche à l’économie. Kamal a créé avec le soutien de Febelfin un spectacle humoristique destiné aux écoles et appelé « Economedy ». Par ce biais, il veut faire découvrir aux jeunes le fonctionnement de l'économie et du secteur financier et prouver que cette matière est passionnante, amusante et omniprésente. Ce spectacle est décliné sous forme de représentations scolaires. Et le succès est au rendez-vous : d’ici mars 2024, il aura touché 15.000 élèves. Les représentations se dérouleront jusqu'à la fin du mois de mai. En outre, des représentations supplémentaires seront programmées. En effet, de nouvelles demandes de spectacles et d'obtention du kit pédagogique qui les accompagnent continuent d'affluer quotidiennement.

Outre les représentations dans les écoles, Febelfin a développé en collaboration avec ED TV[1] du nouveau matériel pédagogique Ateliers ») dans lequel il est expliqué des concepts bancaires et économiques de manière simple. Les premiers Ateliers traitent des taux d'intérêt, de l'inflation et de ce qu'il advient de l’épargne. Le format consiste en une vidéo avec une présentation d’une situation reconnaissable pour les jeunes, suivie d'une explication sur les concepts. Des fiches pédagogiques ont également été élaborées à l'intention des enseignant-e-s qui peuvent utiliser ce matériel prêt à l’emploi en classe. Tout ce matériel se retrouve d’ailleurs sur la plateforme ED TV et sur le site web de Febelfin.

Febelfin a aussi développé il y a quelque temps du matériel pédagogique sur les bitcoins et les mules financières. Ce matériel, qui consiste en des fiches pédagogiques et un soap en trois parties, est maintenant disponible en français. Febelfin collabore avec les plateformes d’enseignement Enseignons.be et KlasCement pour promouvoir cette offre.

Dans les mois/semaines à venir, de nouvelles initiatives seront également prises autour de la sensibilisation des jeunes à la sécurité en ligne. Le thème des mules financières sera notamment de nouveau mis à l’honneur. Les jeunes auront également la possibilité de tester leurs connaissances sur les fraudes en ligne grâce l’escape room mobile de Febelfin, la Hacker Hotline.

L’éducation financière, une responsabilité partagée

Il est essentiel de posséder des connaissances financières de base, et il est primordial que nos jeunes aient accès aux ressources appropriées pour renforcer leur éducation financière. L'amélioration de cette éducation relève d'une responsabilité collective. Outre le secteur financier, les autorités publiques, et toutes les autres parties intervenantes concernées peuvent jouer un rôle significatif à cet égard. On ne saurait non plus trop insister sur l'importance de l'éducation. L’éducation financière devrait, en effet, également faire partie intégrante du parcours scolaire des jeunes. Febelfin demande à nouveau qu’une attention suffisante lui soit accordée et aspire à apporter un soutien aux jeunes ainsi qu’au monde de l’enseignement en mettant à leur disposition des outils appropriés. Des informations objectives sur les questions financières sont ainsi soigneusement élaborées et adaptées à l'environnement des jeunes. L’objectif est évident : des jeunes résilient-e-s et bien informé-e-s sur le plan financier deviendront des adultes qui prendront plus tard de meilleures décisions financières.

Source :Febelfin

Mots clés

Articles recommandés

Les effets physiques du changement climatique sur l’inflation alimentaire

Belgique - Droits de succession et d’enregistrement dans les trois régions. Comparaison des taux - Aperçu.

Billet de Philadelphie, ou ce que je partage des USA en ce mois de novembre (V)