Légère baisse de la confiance des chefs d’entreprise en mai et resserrement des conditions de crédit perçues par les entreprises

Selon l'enquête mensuelle de conjoncture auprès des entreprises – mai 2022, la perte de confiance des chefs d'entreprise a été manifeste dans le commerce et la construction.En revanche, le climat des affaires s’est légèrement redressé dans le secteur des services aux entreprises et dans l’industrie.

D’après l’enquête trimestrielle d’avril 2022 relative aux conditions de crédit, les entreprises estiment que les conditions générales d’accès au crédit bancaire sont devenues plus strictes. Le pourcentage d’entreprises qui jugent ces conditions restrictives a considérablement augmenté, passant de 9,9 % en janvier à 16,5 % en avril.



Dans le commerce, la forte dégradation conjoncturelle est essentiellement imputable à une sensible révision à la baisse des perspectives de demande et des prévisions de commandes auprès des fournisseurs. Les anticipations en matière d’emploi se sont aussi infléchies, mais dans une moindre mesure. Le secteur de la distribution de véhicules automobiles se démarque toutefois, affichant une belle progression de l’indicateur pour le deuxième mois consécutif.

Dans la construction, toutes les composantes sous-jacentes ont également contribué au repli de la confiance, à savoir les perspectives de demande, le niveau actuel du carnet de commandes et son évolution récente, ainsi que l’évolution du matériel utilisé. Cette dernière affiche la moins forte dégradation.

La faible progression de l’indicateur dans la branche des services aux entreprises trouve son origine dans des prévisions plus favorables de la demande du marché, après le fléchissement important du mois précédent. Les chefs d’entreprise n’ont guère révisé le jugement qu’ils portent sur le niveau de leur activité propre, ainsi que leurs prévisions en la matière.

Enfin, dans l’industrie manufacturière, le redressement limité de la confiance s’explique par une appréciation plus positive du niveau actuel du carnet de commandes et par de meilleures perspectives de demande. En outre, le niveau des stocks a été revu quelque peu à la baisse par rapport au mois précédent. Par contre, les chefs d’entreprise se sont montrés plus réservés dans leurs prévisions en matière d’emploi.

La courbe synthétique globale lissée, qui reflète la tendance conjoncturelle sous-jacente, s’est à nouveau légèrement
infléchie.





Il ressort de l’enquête trimestrielle sur l’appréciation des conditions de crédit par les entreprises, menée en avril 2022, que les conditions générales d’accès au crédit bancaire sont devenues plus contraignantes. Le pourcentage d’entreprises qui jugent les conditions de crédit restrictives s’est en effet sensiblement accru, passant de 9,9 % en janvier à 16,5 % en avril, retrouvant ainsi un niveau comparable à celui enregistré lors de l’éclatement de la crise sanitaire il y a deux ans.

Les résultats par branche d’activité indiquent que les conditions de crédit ont été jugées plus contraignantes dans toutes les branches d’activité sondées. La dégradation est la plus forte dans la construction où plus de 23 % des entreprises ont considéré les conditions de crédit comme restrictives en avril, contre seulement 13 % en janvier. La proportion a également augmenté dans les autres secteurs : de 15,9 à 21,5 % dans les services et de 5,8 à 12,6 % dans l’industrie.

À l’exception des grandes entreprises (250 à 499 travailleurs), le pourcentage d’entreprises considérant les conditions de crédit comme étant contraignantes a progressé dans toutes les catégories de taille d’entreprises, en particulier dans les très grandes entreprises (500 travailleurs et plus), qui jugeaient certes l’accès au crédit bancaire assez peu restrictif en avril.


Source : BNB

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