Les intentions d'embauche estivale des PME en hausse

Les PME (jusqu'à 250 travailleurs) indiquent que leurs plans de recrutement pour le troisième trimestre 2024 sont à nouveau plus positifs, par rapport aux trimestres précédents. Entre juillet et septembre de cette année, 38,1 % des PME belges prévoient d'engager du personnel, contre 35,8 % en mars. C'est surtout en Wallonie que l'on constate une augmentation frappante, avec 46 % des PME qui envisagent d'embaucher au troisième trimestre. Les intentions de licenciement y sont également très faibles : seuls 5 % envisagent de licencier. Il s'agit là des premiers résultats d'une enquête menée juste après les élections belges de juin auprès de 670 chefs d'entreprise et responsables du personnel de PME sur leurs projets d'emploi pour le troisième trimestre.

Forte augmentation des intentions d’embauche dans les PME wallonnes

Après deux trimestres de stagnation, les intentions de recrutement passent de 35,8 % à 38,1 % en juin 2024. Il s'agit d'une augmentation relativement importante. Cela fait depuis la période mai-juin 2022 que ce niveau a été atteint. Il existe de nettes différences entre les trois régions. Les PME de Wallonie en particulier se distinguent avec près de la moitié (46 %) d'entre elles qui envisagent d’engager. En Flandre et à Bruxelles, la moyenne est de 35 % de PME ayant des projets d'embauche. Pour ces deux régions, il s'agit d'une légère baisse par rapport au trimestre précédent.

Vassilios Skarlidis, conseiller PME chez SD Worx : « Les PME wallonnes affichent des plans d'emploi post-électoraux remarquablement plus positifs : leurs intentions de recrutement sont au plus haut (depuis le début de la mesure en septembre 2010) et les intentions de licenciements sont faibles. » Le spécialiste souligne que « les PME wallonnes (61,1 %) déclarent avoir plus de postes vacants récents que celles de Bruxelles (48,5 %) et de Flandre (54,2 %). Cette situation est toutefois inhabituelle, car nous observons en général une tendance à l'allongement de la durée des emplois vacants. La part des postes vacants de longue durée (44 %) a fortement augmenté (37,1 %) depuis le dernier trimestre. Les PME wallonnes signalent également davantage de professions à goulot d'étranglement, à savoir deux sur trois (62 %) par rapport à moins de la moitié (47,2 %) à Bruxelles. Il n'est pas facile de pourvoir les postes vacants. »

Intentions de licenciement plus faibles en Wallonie

Il y a également des nouvelles positives pour la Wallonie : les PME wallonnes ont moins de projets de licenciement. Avec 5 %, les PME wallonnes obtiennent le score le plus bas, par rapport à Bruxelles (14,4 %) et à la Flandre (14,2 %).

Globalement, on observe une légère tendance à la baisse (de 12,9 % à 11,5 %). En outre, 41 % des PME qui prévoient de licencier du personnel envisagent également de le remplacer. C'est également mieux qu'au trimestre dernier, où seulement 28,5 % prévoyaient de remplacer cette personne. La baisse des intentions de licenciement en Wallonie est frappante et similaire à la baisse des intentions de licenciement au premier semestre 2021 (rebond après le creux de la vague covid).



Vassilios Skarlidis de SD Worx conclut : « 40 % des PME wallonnes indiquent que le climat politique affecte leurs intentions en matière d'emploi. Parmi les PME flamandes, c'est le cas pour une PME sur trois, et pour les PME bruxelloises, cela ne concerne qu'un quart d'entre elles (24 %). »

À propos de l'étude

Pour la 57e fois, les prévisions trimestrielles sur l'emploi de SD Worx ont interrogé un nombre représentatif de PME en Belgique sur leurs attentes en matière d'emploi. 670 entreprises de 1 à 250 travailleurs y ont participé entre le 11 juin et le 21 juin 2024. Il s'agit d'une enquête en ligne auprès des PME en Belgique, utilisant un échantillon représentatif dans lequel le bureau de recherche DataD.be s'adresse aux répondants par email. L'enquête sera répétée tous les trimestres. La pondération se fait par région et par taille d'organisation en fonction de la population des PME. Les résultats sont représentatifs de l'ensemble des PME en Belgique. Les pondérations pour la Flandre et Bruxelles ne dépassent jamais deux. Pour l'échantillon complet de 670 PME, la marge d'erreur est de 3,78 % (intervalle de confiance de 95 %).

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