Les secrets du management politique selon Trump

L’élection de Donald Trump, qui était certaine à mes yeux, nous confronte à des réalités très crues, et même cruelles.

Les États-Unis vont renforcer leur colossale machine capitaliste, certes construite au détriment de l’humain et de l’écologie. Comme sous Reagan, qui avait déclaré lors de son discours d’investiture en janvier 1981 que « le gouvernement n’était pas la solution, mais le problème », Trump et ses sbires vont dévaster l’État dans tous les domaines, avec évidemment les grands dangers que cela entraîne. Nous allons assister à quelque chose qui n’est plus le néolibéralisme, mais l’exolibéralisme.

Mais il y a autre chose : l’Europe vient de prendre un terrifiant coup de vieux, avec ses lourdes structures, ses pays désalignés, et une commission qui se croit omnipuissante, mais qui n’est qu’un pâle reflet des agencements démocratiques.

Et que penser de la Belgique ? En quelques semaines, un pays-continent change de direction, alors que six mois après les élections, dans un pays engoncé dans ses nominations politiques, nous sommes incapables de former un gouvernement pour une nation qui a autant d’habitants que New York. Car il faut le dire : notre pays est à l’arrêt, manque d’ambition, n’a pas de projet de société, et est rouillé par ses contradictions et ses lourdeurs invraisemblables.

Ces réalités s’inscrivent dans un choc industriel sans précédent : l’économie européenne va très mal, et l’effondrement industriel (énergie, automobile, acier, etc.) est terrifiant.

Alors, nous ferions mieux de nous réinventer très rapidement, car le reste du monde ne nous attend pas.

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