L’Europe et l’abandon du libre-échange : une forme de décadence?

L’Europe s’est toujours présentée comme une des championnes du libre-échange et elle avait bien raison de le faire. D’abord un certain libre-échange, pas encore bien concrétisé au niveau des services, à l’intérieur de l’Union. Puis une volonté de conclure des traités pour réaliser le plus possible le libre-échange au niveau mondial, pour le meilleur profit des consommateurs européens.

Mais tout cela est bien loin. La maladie bien européenne de tout taxer, tout réglementer et parfois tout interdire amène à ce qu’aujourd’hui l’Europe apparaît de plus en plus comme une puissance protectionniste.

Une étude de la Tholos Foundation a classé les pays en fonction de leur politique en matière de libre-échange.

Les cinq premiers classés sont Singapour, la Nouvelle-Zélande, le Japon, le Canada et Hong Kong. Aucun Européen parmi eux.

Les deux Etats européens les mieux classés sont la Norvège et le Royaume-Uni. Soit deux pays qui ne font pas partie de l’Union européenne !

Et dans les dix premiers, le seul pays membre de l’Union européenne, ce sont les Pays-Bas…

Tout cela est évidemment en lien avec le fait que, dans la plupart des secteurs, l’Union européenne ne dispose pas d’entreprise « championne ». Dans l’e-commerce, il y a l’américaine Amazon et la chinoise Alibaba. Dans les nouvelles technologies, il y a les américains Microsoft, Google, Apple et Meta, qui commencent à avoir des concurrents sérieux en Chine, en Corée, voire au Japon et on ne trouve aucune entreprise européenne à ce niveau.

Alors l’Europe s’accroche de plus en plus aux mesures douanières, comme les pays en voie de développement. Une forme de décadence.

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