Suite à la réunion du Conseil de sécurité nationale, la Première ministre Sophie Wilmès a annoncé le vendredi 27 mars, à l'issue de la deuxième semaine du "Lockdown light", que les mesures seraient prolongées d'au moins deux semaines.
Nous savons déjà que le coronavirus occasionnera une rupture importante. Que nous aurons un avant et un après. Ce n’est pas un avant et après que nous connaissons des publicités pour les postiches et les produits amaigrissants. Même pas un avant et après comme après les attentats du 11 septembre 2001 et du 22 mars 2016. Mais un avant et après qui va beaucoup plus loin et qui coupe beaucoup plus profondément.
Nous vivons donc une période où chaque entrepreneur a de nombreuses questions. Non seulement sur le fonctionnement pendant cette période de fermeture forcée pour le secteur de la restauration et la plupart des détaillants. Non seulement sur les graves conséquences auxquelles les entrepreneurs d'autres secteurs devront inévitablement faire face. Mais également à l’après Corona quand la vie normale recommence après la levée du confinement. Si cela arrive bien sûr, parce que les clients de toute entreprise – peu importe qu'ils sont des consommateurs ou d'autres sociétés - entreront également dans une nouvelle ère où ils commenceront à se poser des questions et où ils ajusteront plus que probablement leur comportement. Qu'est-ce qui est encore normal?
La question à poser est de savoir s'il est raisonnable de revenir au «business as usual» dès que possible après la crise, sonne de plus en plus forte. Est-ce que nous ne tombons pas dans le piège de tout mettre sur la maximisation des profits sans vraiment prêter attention aux gens et à la planète? N'est-ce pas exactement en faisant tout aller de plus en plus vite et en voulant toujours plus que nous avons rendu le virus possible? Et comment les entrepreneurs devraient-ils traiter la question du "le meilleur pour moi" - de bons résultats financiers - qui va de pair avec le "le meilleur pour le monde", ce qui revient à obtenir un impact positif pour la société?
Au moment où nous écrivons ces lignes – le 28 mars 2020 - ce n'est qu'une supposition. Mais une chose est sûre : le virus nous aura appris que la solidarité et l'union des forces est la seule réponse pour tenter de trouver un début de réponse aux nombreuses questions.
Nous avons remarqué un ouragan d'offres sur Internet ces deux dernières semaines: coaching en ligne pour responsabiliser les gens, des tables rondes virtuelles pour échanger des points de vue, conseils pour prendre le temps de lire les livres qui auraient dû être lus depuis longtemps. Tout cela est très louable et montre à quel point le besoin d'aide, de soutien et de coopération est grand.
Mais le soutien le plus important dont chaque entrepreneur a besoin aujourd'hui est celui de votre expert-comptable. Ce dernier est le phare sur une mer agitée: en précisant les mesures auxquelles l'entrepreneur peut prétendre, en indiquant clairement au gouvernement à quel point l'entreprise de son client est viable et tournée vers l'avenir, en examinant les chiffres avec sérénité et en discutant avec l'entrepreneur des points qui devraient attirer son attention, même après ces semaines folles. Quels sont les clients les plus importants? Comment ont-ils survécu? Comment pouvons-nous collaborer avec eux?
Le tsunami du virus peut provoquer une panique et une cécité temporaire chez l'entrepreneur. Son comptable est la rampe de sécurité qui fournit à l'entrepreneur une prise de main et la boussole qui peut le guider vers un le bon port.
Ces jours-ci, nous parlons beaucoup des mouvements essentiels et non essentiels. Si nous parlons également de soutien essentiel et non essentiel aux entrepreneurs, c’est indiscutablement la case de la relation avec l’expert-comptable à cocher.
Source : Linkedin, 29 mars 2020