Les entreprises belges estiment que leur chiffre d’affaires est à l’heure actuelle encore inférieur de 13 % à la normale. Ceci représente, certes, une amélioration par rapport à la fin du mois de juin (+4 points de pourcentage) mais le redressement se montre poussif. De plus, les entreprises s’attendent à ce que leur chiffre d’affaires de l’année prochaine soit toujours inférieur de 10 % à la normale.
C’est ce qui ressort de la nouvelle enquête de l’ERMG auprès des entreprises belges. L’enquête révèle que pour deux entreprises interrogées sur trois, la crise aura un effet durable sur le mode de travail tel qu’une intensification du télétravail ou une diminution des voyages d’affaires.
Une nouvelle enquête a été réalisée la semaine dernière par plusieurs fédérations d’entreprises et d’indépendants (BECI, SNI, UCM, UNIZO, UWE et VOKA). L’initiative est coordonnée par la BNB et par la FEB. Cette enquête fait suite à une série de dix vagues d’enquêtes réalisées entre mars et juin, dont l’objectif était d’évaluer l’incidence de la crise du coronavirus et des mesures de confinement sur l’activité économique et sur la santé financière des entreprises. Cette série d’enquêtes a été temporairement interrompue durant les mois de vacances, notamment parce que le nombre de participants aurait été faible. Au total, 4 430 entreprises et indépendants ont répondu à cette nouvelle enquête (1).
L'évolution des indicateurs cités doit être interprétée avec prudence, compte tenu de la longue période qui s’est écoulée entre cette enquête et la précédente. Un « biais de survie » peut donc apparaitre, en particulier au sein de certains secteurs. Il est possible que des entreprises en difficulté aient déposé le bilan entre-temps et ne soient donc plus prises en compte dans cette enquête. En outre, les répondants diffèrent de ceux de l’enquête précédente (par exemple en raison de la participation de l’UCM). Il semble toutefois que la composition de l’échantillon de cette semaine se rapproche davantage de la composition sectorielle et régionale de l’économie belge que lors des enquêtes précédentes.
[1] La participation à l’enquête de certaines fédérations dont les membres opèrent au sein d’un secteur spécifique peut induire une erreur d’échantillonnage. Les entreprises d’un secteur pourraient être fortement représentées dans notre échantillon alors qu’elles le sont plus faiblement dans l’ensemble de l’économie belge. Une stratification de l’échantillon par secteur est dès lors réalisée en fonction du poids dans la valeur ajoutée en Belgique. Toutefois, l'évolution au cours des semaines doit être interprétée avec prudence, car les entreprises qui remplissent l'enquête peuvent varier d'une semaine à l'autre. Il convient également de noter que les chiffres peuvent toujours quelque peu s’écarter de ceux de la publication précédente en raison de données reçues a posteriori et de l’affinement continu de l’analyse des données.
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