Métiers en pénurie

Depuis le début de la crise, les politiques de soutien déployées par les gouvernements ont permis de limiter les pertes d’emplois. Ce constat, confirmé cet été par le Conseil supérieur de l’emploi, est une bonne nouvelle dans le cadre de la reprise économique et de la relance.

Cette observation, aussi réjouissante soit-elle, ne doit pas venir occulter les problèmes persistants sur le marché du travail.

« Ces problèmes sont antérieurs à la crise », analyse Pierre-Yves Dermagne, le ministre du Travail. « Les difficultés rencontrées par de nombreux employeurs pour recruter sont un frein au développement de multiples secteurs et donc à la relance de l’économie dans notre pays. »

En vue de dégager des mesures efficaces et adéquates dans la lutte contre les métiers dits en pénurie, le vice-Premier ministre a donc invité les ministres régionaux de l’emploi ce vendredi 10 septembre, pour des discussions informelles. L’objectif est de dégager des propositions concrètes, au niveau fédéral et régional, pour réduire le taux de vacance d’emploi, largement supérieur à la moyenne de la zone euro (2,9% contre 1,9% pour la zone euro).

« Les opportunités d’emploi qui sont offertes par le plan de relance et en lien avec la reconstruction suite aux terribles inondations qui ont frappé le pays doivent plus que jamais servir de déclic et nous encourager à trouver une solution aux métiers structurellement en pénurie », explique Pierre-Yves Dermagne. « Le manque est particulièrement criant pour le secteur de la construction. Mais il ne faudrait pas se limiter à la partie émergée de l’iceberg. Nos propositions devront agir comme des incitants pour les travailleurs. »

Pour y arriver, le ministre Dermagne choisit la voie du fédéralisme de coopération. « Je vais notamment faire en sorte que les primes régionales à la formation des demandeurs d’emploi qui seront renforcées puissent être complètement cumulées avec les allocations de chômage », explique-t-il.

« Je plaide également pour la mise en place d’une plateforme interfédérale sur la mobilité des travailleurs. Enfin, je suis convaincu que les partenaires sociaux ont un rôle capital à jouer, au niveau sectoriel, dans la réflexion relative à la formation pour accéder à ces métiers. »

Le vice-Premier ministre s’engage également à plaider, devant le gouvernement fédéral, pour que les salaires de ces métiers en pénurie puissent être revalorisés et les conditions de travail améliorées.

Toutes les propositions qui seront abordées pendant cette réunion devront faire l’objet d’une concertation au sein de chaque gouvernement.

Source : Pierre-Yves Dermagne

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