Nous n’aurions jamais imaginé que vous stigmatiseriez les conseillers fiscaux (et donc également les experts-comptables) en affirmant qu’ils aident les entreprises à échapper à l’impôt en facturant grassement et en nuisant à l’intérêt général.
La réalité est bien inverse ! C’est d’ailleurs en reconnaissance de leur rôle fondamental qu’ils ont été reconnus « professionnels essentiels » au terme de l’A.M. au M.B. du 17/04/2020
En effet, ces professionnels sont restés aux côtés des entreprises pour les guider en ces moments difficiles et, dès à présent, pour envisager la reprise garantissant ainsi l’économie et les emplois ; pourtant ces prestations ne sont pas facturables comme habituellement, dans certains cas pas du tout, et certainement pas au taux horaires de 400€ que vous avez évoqué. Il s’agit pour eux de sauver ce qui l’est alors qu’ils savent que statistiquement, 1 entreprise sur 5 restera sur la touche.
Nous n’acceptons donc pas que vous stigmatisez les experts-comptables et les conseillers fiscaux qui exercent une profession réglementée, assermentée, avec des obligations déontologiques vis-à-vis de la législation anti-blanchiment et de la fraude fiscale. Cette profession implémente des lois et autres dispositions légales dans les entreprises qui sont le tissu économique de notre pays, qui procurent des emplois et contribue au bien être de chacun notamment en assurant le système social. Les experts-comptables et les conseillers fiscaux s’occupent des obligations déclaratives sans lesquelles l’Etat ne récolterait pas les impôts et taxes.
Vos propos populistes ont blessé injustement des professionnels intègres au service de la société et au-delà, tous les entrepreneurs qui jour après jour créent la croissance et le bien-être en Belgique, les emplois et la sécurité sociale. A vous entendre, tous sont des fraudeurs sauf les salariés. Pourtant sans les entreprises qui sont prêtes à redémarrer et sans les capitaux des épargnants et des investisseurs, l’économie ne tourne pas et en tous cas, ne redémarrera pas …
Permettez-nous donc de nous insurger contre la vision fausse que vous donnez des conseillers fiscaux ; dans cette optique, nous soutenons pleinement la lettre ouverte que vous a adressée l’I.T.A.A., ainsi que celle rédigée par Monsieur Emmanuel Degrève, conseiller fiscal, Président du F.F.F. ; d’autres publications qui circulent sur le net notamment de Monsieur David De Backer, Conseiller fiscal et Maître Roland Forestini, avocat-fiscaliste méritent également que vous les lisiez pour mieux connaître notre métier.