Pas d’entretien d’évaluation au travail pour 1 employé belge sur 3

Avant de clôturer l’année, beaucoup de gens ont pour habitude de réfléchir à comment ils performent au travail.

Selon une étude effectuée par le spécialiste du recrutement Robert Half, la plupart des employés considère que les entretiens d’évaluation sont nécessaires pour également donner des commentaires à son employeur. Cependant, deux employés sur trois disent que ces commentaires sont rarement pris en compte. Un employé sur quatre affirme également que son/sa manager aborde mal ce genre de conversation.

60% des 1.500 employés interrogés indiquent qu’un entretien d’évaluation est nécessaire pour leur développement professionnel. L’enquête révèle néanmoins que cette conversation ne se déroule souvent pas selon les attentes. Les problèmes principaux sont l’absence d’évaluation ou des commentaires qui n’ont aucun suivi.

Un moment fixe d’évaluation est nécessaire

Un employé sur cinq n’a pas d’entretien d’évaluation et ne trouve pas cela nécessaire. Une autre partie des personnes interrogées (14%) n’en a pas, mais souhaite quand même s’entretenir avec son manager. Ce sont le plus souvent les employés qui n’ont pas de contrat à durée indéterminée ou qui travaillent à temps partiel qui indiquent qu’ils n’ont pas d’entretien d’évaluation régulier, bien qu’ils le souhaiteraient.

« Bien que les feedbacks soient plus fréquents durant l’année, il est important de prévoir un moment fixe pour réfléchir au déroulement du travail, surtout si un employé le demande. Ceci s’applique aux employés permanents, temporaires et à temps partiel. Ce n’est pas parce qu’une personne n’a pas d’emploi permanent qu’elle ne mérite pas un entretien d’évaluation », explique Joël Poilvache, Directeur Régional de Robert Half.

Les employés qui ont un entretien d’évaluation avec leur manager n’en sont, eux non plus, pas toujours satisfaits. Quatre employés sur dix (41%) trouve que son/sa manager gère ce genre de conversation de la mauvaise manière. Trop de communication à sens-unique et peu de retours sont des exemples de là où le bât blesse.

Qu’en est-il des retours après un entretien d’évaluation ?

Lors d’un entretien d’évaluation, il est souvent question de la performance de l’employé, mais ce n’est pas censé être une conversation à sens unique :

« Aujourd’hui, un entretien d’évaluation va bien au-delà de l’évaluation classique des performances qu’un employeur donne à son employé. Il faut traiter ce genre de conversation comme un dialogue actif entre deux parties, où l’on ne parle pas seulement de performance, mais aussi du bien-être de l’employé. Ainsi, vous stimulez la relation de confiance et l’interaction positive pour partager des points d’attention dans les deux sens et avancer ensemble », déclare Joël Poilvache.

Cependant, même lorsque l’on prend en compte ces suggestions, ces entretiens tournent souvent mal. Plus de deux employés sur trois (65%) disent que rien n’est mis en place à la suite des remarques dont ils font part lors d’un entretien d’évaluation.

« C’est dommage que les apports soient perdus après avoir investi dans des entretiens d’évaluation. En ne donnant pas suite aux commentaires, vous ratez l’occasion de responsabiliser vos employés. Le développement professionnel d’un employé est une responsabilité partagée. C’est quelque chose à prendre à cœur en tant qu’employeur, car sinon vous risquez de perdre vos bons employés », conclut Joël Poilvache.

Conversation d'évaluation


A propos de l’enquête

Sondage en ligne réalisé par le bureau d’enquête iVOX pour Robert Half entre le 4 et le 12 octobre 2022 auprès de 1.500 employés belges représentatifs de la langue, du sexe, de l’âge et du diplôme. La marge d’erreur maximale des 1.500 Belges est de 2,43%.

Mots clés

Articles recommandés

Près d’une entreprise de soins de santé sur cinq occupe des travailleurs en flexi-job

"L'incompétence stratégique" est très présente sur le lieu de travail !

Salaires en Belgique : Découvrez l'écart salarial brut de 5,0 % qui fait débat