Le 17 septembre 2025 (réf. 2025/775918), le think tank du Parlement européen a averti que le Pilier 2 risque d’être vidé de sa substance par les dérogations (« carve-outs ») et par une mise en œuvre fragmentée.
Sans un meilleur alignement entre États membres, c’est la crédibilité du dispositif européen et la justice de son système d’imposition des sociétés qui sont menacées.
Les discussions en cours à l’OCDE montrent une forte résistance à la tentative américaine d’exempter ses multinationales des deux règles centrales :
Plusieurs pays ont pris position :
Le revirement américain, passé du rôle de promoteur à celui de sceptique, a provoqué un véritable choc.
Les économies émergentes exigent d’être entendues tandis que les capitales européennes digèrent encore les séquelles d’une directive adoptée à marche forcée.
Malgré les débats politiques, la mise en œuvre avance :
La véritable question n’est plus de savoir si le Pilier 2 s’appliquera, mais avec quel degré d’homogénéité.
Sommes-nous en marche vers une convergence mondiale ou vers un patchwork de régimes, façonné par les dérogations, les safe harbors et les calendriers nationaux ?
L’avenir du Pilier 2 se jouera moins sur son principe que sur sa cohérence d’application.
Entre ambitions initiales d’impôt minimum universel et réalités politiques divergentes, l’intégrité du cadre fiscal international dépendra de la capacité des États à résister aux exceptions et à synchroniser leur calendrier.