La mise en œuvre unilatérale par l’UE du Pilier 2 vacille sous son propre poids.
Trois développements récents remettent en cause l’ensemble du cadre et fragilisent la compétitivité européenne.
La Cour constitutionnelle a saisi la CJUE au sujet de l’UTPR (Undertaxed Profits Rule), en interrogeant sa compatibilité avec :
Il s’agit du premier recours contentieux visant la directive européenne Pilier 2. Si l’UTPR est invalidée, le modèle d’implémentation de l’UE pourrait se déliter.
La Belgique confirme ainsi son rôle moteur dans les contentieux fiscaux européens (voir DAC6, contentieux ATAD potentiels).
De manière surprenante, le chancelier Friedrich Merz a récemment appelé à une pause dans le déploiement du Pilier 2 dans l’UE, au vu de l’exemption américaine et des asymétries concurrentielles qui en résultent.
Le lendemain, le ministre des Finances Lars Klingbeil a démenti cette pause en réaffirmant l’engagement de l’Allemagne.
Cette incohérence révèle un malaise politique qui s’étend en Europe : Pilier 2 devait être universel. Il ne l’est plus.
Pour appuyer la mise en œuvre, l’OCDE a diffusé de nombreux exemples pratiques illustrant l’application des règles GloBE, notamment :
Le message est clair : la charge administrative est immense. Il ne s’agit pas de simples ajustements techniques, mais de signaux d’alerte.