Quand les belles idées se heurtent à la réalité des chiffres ...

​Pour participer à un éventuel gouvernement et éviter une nouvelle dissolution (avec une possible victoire du RN), le parti socialiste exige comme trophée le gel de la réforme des retraites : retour à l'âge de 62 au lieu de 64 et suppression de l'augmentation des durées de cotisations ( cette dernière mesure étant pourtant votée sous l'ere de François Hollande en 2014)

Quelques réflexions

> le niveau d'endettement de la France dépasse les 3.000 milliards ( record européen 118% du Pib -en Allemagne p ex c'est 60% du pib) et ne cesse de s'accroître.

> le déficit du système des retraites est de 13,5 milliards en 2024, charges et produits financiers inclus.

> dans presque tous les pays européens, l'âge de la retraite oscille entre 65 ans et 67 ans.

> la population ne cesse de vieillir, ce qui est une bonne nouvelle, mais cela requiert des mesures radicales pour préserver le paiement des pensions.

Seule mesure de ce quinquennat Macron adoptée pour assainir les finances publiques, il ne fait aucun doute que les marchés financiers réagiront en augmentant le taux du crédit si d'aventure cette mesure venait à disparaître et la note de la France sera à nouveau dégradée . Le déficit se creusera encore.

> Les pays qui détiennent la dette française ( Japon, Allemagne, Canada,Usa etc) sont tous des pays qui ont un âge de la retraite bien supérieur à 64 ans. Quelle sera leur réaction s'ils apprennent que l'on redescend à 62 ans?

> L'endettement et le déficit qui ne sont pas traités en urgence aujourd'hui seront transférés inévitablement à la génération suivante. Beau cadeau aux enfants...

> Aucune mesure fiscale ( taxe des riches ( qui peut se comprendre si intelligente)) ne suffira à freiner ce processus. Le prétendre est démagogique.

D'où cette simple question : le gel de la réforme des retraites est-elle une posture responsable prise dans l'intérêt général ( et non dans un intérêt electoral) ?​