Suite à un débat mardi, le Parlement a adopté (in extremis) sa position sur la loi européenne sur la restauration de la nature par 336 voix pour, 300 contre et 13 abstentions. Le Parlement est maintenant prêt a entamer des négociations avec le Conseil sur la forme finale de la législation.
Un texte qualifié de crucial et de vital par la ministre fédérale de l’environnement, Zakia Khattabi : il vise à imposer des objectifs de restauration de la nature sur l’ensemble du territoire de l’Union européenne.
>Les députés soulignent que la restauration de l’écosystème est essentielle pour lutter contre le changement climatique et la perte de biodiversité, et réduit les risques pour la sécurité alimentaire. Ils soulignent que le projet de loi n’impose pas la création de nouvelles aires protégées dans l’UE, et qu’il n’empêche pas de nouvelles infrastructures d’énergie renouvelable, puisqu'ils ont ajouté un nouvel article soulignant que ces installations sont majoritairement d’intérêt public.
Après le vote, le rapporteur César Luena (S&D, Espagne) a déclaré: "La loi sur la restauration de la nature est un élément essentiel du Pacte vert pour l’Europe et suit le consensus scientifique et les recommandations visant à restaurer les écosystèmes européens. Les agriculteurs et les pêcheurs en bénéficieront et elle garantira une planète habitable pour les générations futures. La position que nous avons adoptée aujourd'hui envoie un message clair. Nous devons maintenant poursuivre ce travail, défendre notre position lors des négociations avec les États membres et parvenir à un accord avant la fin du mandat de ce Parlement afin d'adopter le premier règlement sur la restauration de la nature dans l'histoire de l'UE".
Le Parlement souligne que la nouvelle loi doit contribuer à la réalisation des engagements internationaux de l’UE, en particulier le cadre mondial des Nations unies pour la biodiversité de Kunming-Montréal. Les députés soutiennent la proposition de la Commission de mettre en place d’ici 2030 des mesures de restauration concernant au moins 20% de l’ensemble des zones terrestres et maritimes de l’UE.
Le Parlement précise que la loi ne s'appliquera que lorsque la Commission aura fourni des données sur les conditions nécessaires pour garantir la sécurité alimentaire à long terme et que les pays de l'UE auront quantifié la superficie à restaurer pour atteindre les objectifs de restauration pour chaque type d'habitat. Le Parlement prévoit également la possibilité de reporter les objectifs en cas de conséquences socio-économiques exceptionnelles.
Dans les 12 mois suivant l'entrée en vigueur de ce règlement, la Commission devra évaluer tout écart entre les besoins financiers en matière de restauration et le financement européen disponible et rechercher des solutions pour combler cet écart, notamment par le biais d'un instrument européen spécifique.