236 jours pour un nouveau gouvernement fédéral : Premiers axes de la réforme fiscale

​​​Après 236 jours de négociations, le nouveau gouvernement fédéral belge dévoile ses premières mesures fiscales, qui entreront en vigueur à partir de 2026.


Taxation du capital

  • "Contribution de solidarité" : une taxe sur les plus-values financières
    • Taux de 10 % sur la cession d'actifs financiers (crypto compris), avec une exonération de 10.000 € pour protéger les petits investisseurs.
    • Les grandes participations bénéficieront d'un barème progressif : exonération jusqu'à 1M €, taxation réduite entre 1M et 10M €, imposition totale au-delà.
  • Taxe sur les comptes-titres : Renforcement des contrôles pour lutter contre son évasion, selon les recommandations de la Cour des Comptes.


Fiscalité des entreprises et des dirigeants

  • Déduction RDT :
    • Transformation en exonération.
    • Relèvement du seuil de 2,5 à 4 millions d'euros.
    • Taxation des SICAV RDT à 5 % sur la plus-value lors du rachat.
  • Harmonisation du régime VVPRbis et de la réserve de liquidation :
    • Délai d'attente réduit de 5 à 3 ans.
    • Augmentation du précompte mobilier de 5 % à 6,5 %, portant l'imposition effective de 13,64 % à 15 %.
  • Exit Tax :
    • Toute entreprise transférant son siège fiscal à l'étranger sera imposée comme en cas de liquidation, avec application du précompte mobilier.
  • Rémunération des dirigeants:
    • Pour bénéficier du taux réduit à l'impôt des sociétés, la rémunération minimale passe à 50.000 € et sera indexée.​
    • Encadrement du système de rémunération flexible : un dirigeant ne pourra convertir que 20 % de sa rémunération brute en avantages en nature.


Crypto-monnaies et lutte contre la fraude fiscale

  • Point de Contact Central (PCC) :
    • Accès facilité pour l'administration fiscale en cas d'indices précis de fraude.
    • Les contribuables seront informés dans un délai d'un mois en cas de consultation de leurs données.
  • Délais d'enquête et d'imposition :
    • 3 ans pour les cas standards, 4 ans pour les déclarations complexes.
    • 7 ans en cas de fraude présumée, 8 ans pour les dossiers complexes.


Un accord ambitieux, mais controversé

Ces mesures suscitent déjà un débat : sont-elles trop lourdes ou tout simplement nécessaires pour moderniser la fiscalité belge ?


Politique et économieF.F.F.Découvrez l'accord de gouvernement De Wever Ier 2025-2029 : 209 pages d'évolution

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