9e édition du baromètre de la société de l'information

Publié par le SPF Economie, le Baromètre de la société de l’information est une publication annuelle qui dresse un état des lieux du développement de l’économie et de la société numériques en Belgique et dans les principaux pays de l’Union européenne (UE). Sa consultation est intéressante à plus d'un titre !


En bref


Il met en évidence les points forts et les points d’attention propres à notre pays sur les thématiques suivantes : ménages, entreprises, infrastructures numériques, compétences et emplois numériques, confiance dans le numérique et sécurité numérique, pouvoirs publics numériques, comparaison internationale et évolution des principaux indicateurs (2017-2019).


Il repose sur des indicateurs pertinents issus principalement de sources statistiques officielles telles qu’Eurostat et le DESI (Digital Economy and Society Index).


Ce que sa lecture nous apprend ....



Comme il vous sera possible de le constater une fois le document téléchargé, cette neuvième édition du Baromètre de la société de l’information est marquée par la sortie de nouveaux indicateurs concernant notamment le développement de l’Internet des Objets (IdO), le travail à domicile et les activités financières des internautes.


En outre, ce baromètre dresse un état des lieux du développement de la société de l’information en Belgique, au regard des grands objectifs européens fixés dans le cadre du « Digital Agenda for Europe », mais également sous l’angle du genre. Les principales thématiques sont passées en revue à travers neuf chapitres.


Vous trouverez ici un échantillon de graphiques issus des principaux chapitres. Ils présentent un aperçu du positionnement de la Belgique sur quelques-uns des indicateurs.


Comme l'indique explicitement l'avant-propos du document, la Belgique présente des atouts indéniables, et plus spécialement en matière de densité et de qualité des infrastructures de télécommunications, d’intégration des technologies numériques au sein des entreprises et de présence de spécialistes en TIC en pourcentage de la main d’oeuvre. Cette situation favorable doit nous inciter à poursuivre nos efforts afin de renforcer ces atouts et permettre à notre pays de s’inscrire pleinement dans les ambitieux objectifs fixés par l’Union européenne dans sa stratégie pour l’avenir numérique de l’Europe présentée en février. Dans ce cadre, les initiatives prises par le fédéral et les entités fédérées devraient contribuer à renforcer le développement des TIC en Belgique. Celles-ci constituent un facteur capital pour la compétitivité de notre économie et contribuent dans une large mesure à sa croissance par l’effet d’entrainement qu’elles produisent sur l’ensemble des secteurs d’activité.



Dans un récent communiqué de presse produit en annexe, le SPF Economie attire plus particulièrement l'attention sur les points suivants :


  • Un tiers du chiffre d’affaires des entreprises provient de l’e-commerce. Deux tiers des Belges (66 %) ont commandé en ligne en 2019. Une marge de progression reste toutefois possible pour notre pays, si l’on compare ses résultats à ceux des quatre pays frontaliers qui ont déjà franchi la barre des 70 %.
  • La Belgique domine le classement européen en ce qui concerne la part des abonnements large bande fixe d’un débit minimum de 30 Mbps et se positionne favorablement pour la couverture par les réseaux à très haute capacité fixe (6e position dans l’UE28). En revanche, au niveau de l’internet mobile, bien que nous ayons une couverture intégrale de la population par les réseaux 4G, notre pays se classe 21e sur 28 en ce qui concerne la pénétration auprès de la population.
  • En ce qui concerne les entreprises, notre pays figure parmi les plus performants de l’UE en ce qui concerne l’intégration et l’utilisation des technologies numériques par les entreprises. Nos entreprises occupent la première position dans l’UE pour ce qui est de l’utilisation des progiciels ERP (Entreprise Ressource Planning), la deuxième pour l’utilisation des progiciels CRM (Customer Relationship Management) et la troisième pour l’utilisation du Big Data.
  • La Belgique accuse toutefois un déficit important en matière de diplômés en technologies de l’information et de la communication (TIC). Seuls 1,9% des diplômés sont issus des filières TIC dans notre pays contre une moyenne de 3,6 % à l’échelle européenne, ce qui nous positionne à une très modeste 26e place dans l’UE28.Cette situation est doublement problématique puisqu’elle provoque une pénurie de spécialistes en TIC sur le marché du travail et partant, elle constitue un frein à la capacité des entreprises à innover et à tirer pleinement parti des opportunités offertes par l’économie numérique. Agoria a d’ailleurs estimé que la numérisation croissante de l’économie pourrait provoquer la vacance de plus de 580.000 postes de travail non pourvus à l’horizon 2030. Il s’agit là d’un des défis majeurs pour les prochaines années, au même titre que celui du déploiement des réseaux 5G, pour lequel la Belgique accuse un retard certain en matière de préparation. Seuls 3 % du spectre réservé à la 5G a en effet déjà été assigné (principalement à des fins de test) contre 21 % en moyenne au sein de l’UE28.


Cette neuvième édition du Baromètre de la société de l’information est marquée par la sortie de nouveaux indicateurs concernant notamment le développement de l’Internet des Objets (IdO), les activités financières des internautes et le travail à domicile. Sur l’ensemble des indicateurs de l’indice DESI, la Belgique occupe une 9e place dans l’UE28, en progression de 2 places, notamment grâce à une excellente infrastructure de réseaux fixes et mobiles et une très bonne couverture de la population.
Chantal De Pauw, porte-parole du SPF Economie


Sources :SPF Economie et Baromètre de la société de l’information 2020

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