Gouvernement Arizona : les lendemains déchantent. Préparez-vous à des hausses d’impôts.
On se souvient des promesses électorales et des engagements à baisser les impôts et à réformer le système social. Le Bureau du Plan avait, à l’époque, chiffré les programmes des différents partis et conclu que les programmes les plus laxistes aggraveraient le déficit budgétaire. À l’époque, certains écartèrent ces remarques d’économistes en les qualifiant d’esprits chagrins.
On allait voir ce qu’on allait voir. Hé bien, on ne voit pas beaucoup.
La réforme du chômage est mal pensée et déjà mise en cause – je pense légitimement – par certains partis qui réalisent que des dizaines de milliers de personnes vont tomber dans l’indigence et que les retours au travail des chômeurs seront minuscules, ne serait-ce que parce que les entreprises ne les embaucheront pas. Le taux d'emploi de 80 % est un mirage.
On avait promis des baisses d’impôts. Elles sont évidemment impossibles à mettre en œuvre. Nous verrons le contraire : des hausses d’impôts. En effet, le problème est extrêmement simple à comprendre : les dépenses sociales augmentent inexorablement avec le vieillissement de la population, et les cotisations sociales ne suffisent plus, depuis longtemps, à en assurer le financement. C’est donc l’endettement public et l’impôt qui doivent s’y substituer. Mais comme certains partis, comme le MR, ont promis des baisses d’impôts ET une réduction du déficit budgétaire, l’équation est insoluble. Il y aura donc des hausses d’impôts. Et d’ailleurs, le narratif politique change : on reparle de Belgique en faillite, pour préparer la population à des sacrifices.
Cette agence est très sérieuse et montre que le trajet budgétaire du gouvernement n’est pas crédible, ce que la Banque Nationale de Belgique, le Bureau du Plan et tous les économistes avaient dit, ne serait-ce que parce que les fameux « effets retours » ont été exagérés. Ils sont exagérés car impossible à constater avec une population vieillissante.